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Культура и общество потребления

 
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Zabougornov
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Зарегистрирован: 06.03.2005
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Откуда: Обер-группен-доцент, ст. руководитель группы скоростных свингеров, он же Забашлевич Оцаат Поэлевич

СообщениеДобавлено: Четверг, 16 Февраль 2006, 16:46:59    Заголовок сообщения: Культура и общество потребления Ответить с цитатой

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3246,36-742041@51-742135,0.html
Les inquiétudes passaient jusqu'ici pour de mauvais rêves. Le réveil a été aussi soudain que brutal. Pour la première fois, tous les voyants de l'industrie culturelle en France se mettent à clignoter. Après des années d'augmentation de sa fréquentation, le cinéma a enregistré, en 2005, une baisse du nombre d'entrées en salles de près de 10 %.
В 2005 году количество посещений кинотеатров снизилось на 10%

Habitué aux progressions régulières, le livre va connaître une année plate. Champion de la croissance à deux chiffres, le DVD affiche, pour la première fois, une chute de son chiffre d'affaires de près de 8,8 %. Quant au disque, il subit une baisse de ses recettes de 9 %.
Объем продаж DVD снизился на 8.8%, CD - на 9%

Ces résultats traduisent des situations contrastées. Le livre et le cinéma invoquent un possible trou d'air conjoncturel. "Par rapport à 2004, il nous a manqué deux ou trois très gros succès, notamment américains", souligne Véronique Cayla, directrice du Centre national de la cinématographie (CNC). Pour les livres, les trois best-sellers dont les ventes ont dépassé un million d'exemplaires n'ont eu aucun effet d'entraînement. Pis, ils ont même asséché le marché. La musique enregistre sa troisième baisse successive, portant à plus de 30 % l'effondrement du chiffre d'affaires des maisons de disques depuis 2002.

Les majors du disque et du cinéma ont aussitôt pointé du doigt la cause de tous les maux : le piratage sur le réseau Internet. Aux yeux des économistes, la réponse est un peu courte et le chapeau du pirate un peu surdimensionné. Internet joue, certes, un rôle de catalyseur. Les producteurs indépendants de cinéma y voient "un révélateur", comme le souligne Serge Lalou, des Films d'ici. Mais l'industrie culturelle fait surtout face à une double crise de la concentration et de l'offre.

On assiste à une crise de l'hypercroissance de l'offre, qui accompagne ce que Denis Olivennes, PDG de la FNAC, considère comme "une mutation aussi importante que le passage de la langue latine à la langue romane : celle qui voit les biens culturels devenir des biens de consommation de masse".
Смысл: Кризис перепроизводства, предложение превышает спрос, культурные ценности становятся предметом массового потребления

Les 15 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel de l'industrie culturelle française en offrent un aperçu. Un petit coup d'oeil sur une semaine ordinaire permet de mieux en mesurer la signification concrète.

Mercredi 25 janvier 2006, 18 nouveaux films étaient à l'affiche dans les cinémas français. La veille, 32 DVD étaient sortis dans le commerce. Le cinéphile en manque pouvait évidemment opter pour une des 15 chaînes spécialisées, faire un tour rapide des 113 autres stations du câble ou du satellite, qui ne dédaignent pas passer des films, ou aller surfer sur les sites de vidéo à la demande...

Pour son voisin mélomane, 600 nouveaux CD (créations, rééditions, compilations, importations...) étaient annoncés dans les bacs des magasins. Il pouvait aussi opter pour une des dizaines de stations de la bande FM, des milliers de radios désormais disponibles sur Internet, ou des sites de téléchargement. Quant à l'amoureux des livres, il avait le choix entre 950 nouveaux ouvrages.

Une profusion qui accompagne la seconde mutation : ce que Michel Gomez, délégué général de la société civile des auteurs, réalisateurs, producteurs (ARP), nomme "l'individualisation des comportements culturels". "On est passé en quelques années d'une ère de rareté à une ère d'abondance et en même temps d'un modèle de consommation collectif à un modèle individuel", poursuit-il.
Смысл: Индивидуализация восприятия культуры: От эры раритетов - к эре избытка, от коллективного потребления - к потреблению индивидуальному.

Le producteur Patrick Sobelman, d'Agat-Films, résume la situation avec une anecdote personnelle. "Mon fils a 18 ans, il est cinéphile, mais il ne va pas en salle. Il est très clair : "10 euros, un horaire imposé, le déplacement, pas de pause possible, je préfère attendre le DVD." Je me suis un peu énervé, je lui ai dit qu'il n'allait quand même pas regarder un long métrage sur son téléphone portable. Il m'a répondu "Pourquoi pas ?"."
18летний меломан о кинотеатрах: 10€, жёстко определённое время сеанса, дорога до кинотеатра и обратно, отсутствие перерыва. Я предпочитаю DVD.

Le bouleversement ne touche pas seulement les jeunes. A écouter Denis Olivennes, l'"attente sociale" frappe sans distinction. "Il y a le besoin pour le consommateur d'un renouvellement permanent du plaisir. La société d'hyperconsommation voit les règles de l'économie de la mode s'appliquer à l'ensemble des biens culturels. Multiplication des produits, profusion des marques, raccourcissement des cycles de vie... Ce qui n'est pas hyperfrais meurt."
Общество сверх-потребления/изобилия видит культурные ценности в одном ряду с другими предметами потребления: То, что не суперсвежо не имеет шанса быть проданным.

Michel-Edouard Leclerc, pour sa part, pressent "une crise du livre". D'abord, précise-t-il, "si on enlève l'effet marketing fait autour de quelques coups éditoriaux, le secteur du livre ne progresse plus". Tout en se défendant de jouer les Cassandre, il estime, ensuite, qu'"il y a d'énormes désertions dans le passage de générations. Les essais et la littérature, poursuit-il, ne profitent pas du renouvellement de lectorat observé dans le domaine de la jeunesse, de la bande dessinée, voire dans celui des livres d'art".

Chaque année, le rythme s'accélère, la rotation des stocks s'emballe. Il faut

frapper fort, tout de suite, car les achats se concentrent, dans tous les domaines. Ainsi, pour le tome 6 d'Harry Potter, Le Prince de sang-mêlé, sorti vendredi 30 septembre 2005 à minuit, 35 % des ventes réalisées à la Fnac l'ont été dans la seule journée du lendemain. Deux ans plus tôt, le tome 5, L'Ordre du Phénix, n'avait concentré "que" 27 % de ses ventes sur la première journée. Pour le CD de Madonna Confessions on a Dance Floor, 33 % des ventes ont été réalisées pendant la première semaine de mise en vente, contre 29 % pour How To Dismantle an Atomic Bomb du groupe U2, un an auparavant.

Ce mouvement de surexposition, d'hypermarketing et de volatilité extrême frappe peut-être plus fortement encore le monde du cinéma. Chaque mercredi, la roue de l'infortune éjecte un tiers des films à l'affiche le mercredi précédent. Selon l'association de distributeurs indépendants Dire, la durée moyenne d'exposition est passée, en cinq ans, de sept semaines à trois, et la plupart des films enregistrent désormais plus de 50 % de leurs entrées au cours de la première semaine. "Les exploitants gardent les films une semaine, raconte Régine Vial, des Films du Losange. Le samedi soir, ils font les comptes. Tout se joue dès le premier jour."

Pour les livres, avec 53 462 nouveaux titres en 2005, la production s'est un peu ralentie, mais les taux de rotation se sont accélérés. Un livre a, dorénavant, plus de chance de rester exposé trois mois que six mois en librairie. "Le métier de libraire consiste désormais à ouvrir et fermer des cartons", constate Juan Pirlot de Corbion, patron de chapitre.com.

De même que les premiers tirages de livres flambent, quitte à rejoindre le pilon deux mois plus tard, les copies de films se multiplient. "Je me souviens avoir distribué Eric Rohmer sur 60 copies, poursuit Régine Vial. Aujourd'hui, quand je dis à un producteur que je prends son film avec 60 copies, il trouve ça minable." Passer 100 est devenu la norme. Quant aux Bronzés 3, ils s'étalent sur 950 écrans, soit 20 % du total des salles.

Dans cette masse incontrôlée, plus personne ne s'y retrouve. "Comment suivre les dépenses de marketing délirantes des majors sans faire exploser les seuils de rentabilité ? Comment conserver de la valeur au CD quand les promos se multiplient, que l'objet se vend souvent 1 euro ou se donne dans les magazines ?", se demande Patrick Zelnik, PDG du label Naïve.

Cette évolution n'effraie pas Denis Olivennes. "Au même moment, vous avez eu la Star Ac', notoriété rapide, lisse, médiocre, et une nouvelle génération de chanteurs français comme on en n'avait pas eu depuis longtemps, les Delerm, Benabar, Corneille, ou Raphaël, analyse-t-il. A la FNAC, 5 % des 200 000 références musicales représentent 80 % du chiffre d'affaires. Mais les 190 000 autres, qui enregistrent moins de 100 ventes par an, soit moins de 1 par magasin, elles existent."

"Nous faisons des films pour qu'ils soient vus", rappelle Patrick Sobelman, de son côté, qui n'a toujours pas digéré les 10 000 entrées et l'éviction en 2005, dès la troisième semaine, d'Innocence, film d'une de ses protégées, Lucile Hadzihalilovic. "Un disque avait une durée de vie moyenne d'un an et demi, aujourd'hui c'est un an pour un disque important, deux à trois mois pour un disque mineur", assure Etienne Le Manach, PDG de la chaîne de disquaires Starter.

Chacun scrute l'horizon et certains croient déceler des signes d'espoir. En 2005, pour la première fois depuis trois ans, les quatre majors du disque, qui se partagent 75 % du marché, ont pris sous contrat davantage d'artistes qu'elles n'ont rompu de contrats. Elles ont même diminué leurs budgets marketing de 27 %, de quoi redonner un peu d'air aux indépendants.

Côté livre, les deux principaux éditeurs français (Hachette Livre et Editis) affichent une santé insolente, avec des taux de croissance à deux chiffres. "La crise, je ne la sens pas", lâche Claude Durand, PDG de Fayard. "Qui sont les perdants ?" s'interroge de son côté Olivier Orban, patron de Plon, pour lequel 2005 sera la meilleure année depuis quatre ans. Mathieu de Montchalin, qui dirige la librairie L'Armitière à Rouen, est moins confiant : "Après tous ces débats sur la musique et la vidéo, le livre pourrait être la prochaine cible", s'alarme-t-il.

Car, si chacun sent bien que le mouvement d'individualisation va s'accentuer, personne ne sait où il peut mener. La baisse des investissements et une concentration sur les valeurs sûres ? Le triomphe de la seule musique en ligne et le remplacement des majors du disque par les géants des télécoms ? La fin du primat du cinéma en salle au profit du DVD et de la télévision ? Sonnées par les chiffres 2005, les industries culturelles s'interrogent. Elles sont loin d'avoir trouvé les réponses.
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A la guerre comme a la guerre или вторая редакция Забугорнова
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