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СообщениеДобавлено: Понедельник, 16 Ноябрь 2015, 13:08:14    Заголовок сообщения: ИГ Ответить с цитатой

http://www.lemonde.fr/m-actu/article/2014/12/18/voyage-amer-sur-les-traces-d-un-fils-djihadiste_4542800_4497186.html
Le père d’un kamikaze du Bataclan avait tenté, en vain, de le ramener de Syrie

Le Monde.fr | 18.12.2014 à 12h06 • Mis à jour le 16.11.2015 à 11h30 | Par Stéphanie Marteau
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En décembre 2014, nous publiions ce récit d’un père parti chercher son fils en Syrie. Ce fils, que nous présentions alors sous le nom de Khader à la demande de sa famille, s’appelait Samy Amimour. Il s’agit de l’un des kamikazes du Bataclan.

image: http://s2.lemde.fr/image/2014/12/18/534x0/4542798_7_05ff_manifestation-contre-l-endoctrinement-des_6b97130df6d1a44221976ff64c6ca00e.jpg
Manifestation contre l'endoctrinement des jeunes par les djihadistes, à Strasbourg, en février dernier.
[Rediffusion de l’article publié dans M le 20 décembre 2014]

Mohamed, 67 ans, a échoué. En juin dernier, il s’est rendu en Syrie pour tenter de récupérer son fils parti rejoindre les rangs de l’Etat islamique voilà un an. Un périple de trois semaines sous une température de 50° qui l’a épuisé. Un voyage, surtout, qui l’a presque brisé, puisque Khader [le prénom a été modifié, il s’agit en fait de Samy Amimour], 27 ans, ne rentrera pas.

Sous les lumières verdâtres d’un centre commercial de la région parisienne, cet homme fluet, frigorifié malgré son chandail et son bonnet, admet aujourd’hui que rien ne s’est déroulé comme il l’avait imaginé. Bien qu’il n’ait jamais perdu le contact avec son fils – ils se parlent au moins une fois par mois, sur Skype –, il n’avait pas mesuré l’emprise qu’exerce l’Etat islamique sur ses recrues.
Installer son fils au bled, loin de la France et de la Syrie

Au printemps dernier, avant de partir, Mohamed, vendeur de vêtements en Seine-Saint-Denis, avait dévoilé son projet à M. Il redoutait alors que Khader soit tué par les soldats de Bachar Al-Assad, le président syrien, mais il savait aussi que, si son fils rentrait en France, il pourrait être condamné. Plusieurs peines de prison ferme ont déjà été prononcées à l’encontre de jeunes Français djihadistes interceptés à leur retour sur le territoire. Le plan de Mohamed, franco-algérien, était simple : faire quitter le maquis syrien à Khader et l’aider à refaire sa vie au bled, là où il ne risquerait ni la mort ni la prison.
« Les types de Daesh sont très organisés, ils n’utilisent les puces des téléphones qu’une seule fois. On ne peut jamais les rappeler. »

Mohamed n’avait pas prévenu son fils de sa venue. Ce n’est qu’arrivé à Gaziantep, près de la frontière turco-syrienne, qu’il l’a contacté. « Tu n’as pas d’idées derrière la tête ? », l’a coupé le jeune homme, méfiant, avant de lui donner le contact de passeurs. « Les types de Daesh sont très organisés, ils n’utilisent les puces des téléphones qu’une seule fois. On ne peut jamais les rappeler », explique Mohamed. Une semaine plus tard, il embarquait dans un minibus « avec des hommes, des femmes, des enfants, des Russes, des Européens, des Maghrébins. On a traversé un champ de mines en plein désert ».

Enfin, à 80 kilomètres au nord-est d’Alep, à Minbej, il a vu flotter le drapeau noir de l’Etat islamique. « C’était le premier check-point tenu par un homme qui portait une kalach’. Mes compagnons de voyage ont applaudi », se souvient-il. Les familles ont été envoyées dans des appartements, les hommes seuls à la caserne. « On m’a pris mon passeport. Les nouveaux djihadistes ont été accueillis par une vingtaine de barbus au cris d’“Allah Ouakbar !”. Ils me félicitaient : “Malgré ton âge, tu es venu combattre !” »
Le jour de la proclamation du califat

En attendant de voir son fils, contacté depuis un cybercafé, Mohamed tue le temps. Il est affaibli par une grave intoxication alimentaire, n’a pas le droit de fumer. Dans la ville, les hommes de l’EI, en 4x4 noir orné d’un drapeau de l’organisation, patrouillent dans les rues à l’heure de la prière. « J’attendais que le cybercafé rouvre. Ils m’ont interpellé, demandé pourquoi je n’étais pas à la prière, et ils m’ont déposé devant une mosquée… », raconte ce croyant qui n’aime pas qu’on lui « force la main ». C’était le 29 juin, premier jour du ramadan, la date choisie par l’Emir Abou Bakr Al-Baghdadi pour proclamer la naissance du « califat islamique entre l’Irak et la Syrie ».
« Khader était avec un autre type, qui ne nous a jamais laissés seuls. C’était des retrouvailles très froides. Il ne m’a pas emmené chez lui, ne m’a pas dit comment il s’était blessé, ni s’il combattait. »

Le lendemain, Mohamed a vu son fils. Son sourire, de loin. Puis, immédiatement, ses béquilles. Khader venait de Raqqah, un fief de l’Etat islamique. « Il était avec un autre type, qui ne nous a jamais laissés seuls. C’était des retrouvailles très froides. Il ne m’a pas emmené chez lui, ne m’a pas dit comment il s’était blessé, ni s’il combattait. » Le soir, Mohamed a donné à son fils une lettre de sa mère. « J’avais glissé 100 euros dans l’enveloppe. Il est allé la lire dans un coin et m’a rendu les 100 euros, me disant qu’il n’avait pas besoin d’argent. »

Dévasté par tant de froideur, le père a essayé de comprendre, a engagé la conversation avec les compagnons d’armes de son fils. Ils lui ont montré des vidéos des leurs, torturés par les hommes de Bachar Al-Assad. « Un collègue de mon fils m’a montré des films où eux-mêmes assassinent des mecs à bout portant. J’ai vu des images horribles. Je saturais », raconte-t-il.
Un nouveau nom de guerre

Les plus durs, à l’en croire, sont les convertis. Le lendemain, « pour voir », il en a accompagné deux, des Français, accomplissant leur tâche de policiers de l’Etat islamique dans les rues de Minbej. « Ils parlent mal arabe. Les gens disent “ce sont des mercenaires, et ils viennent faire la loi chez nous”. »

Deux jours plus tard, Mohamed avait repassé la frontière turco-syrienne sans difficulté. Il a voyagé avec une Française aux yeux verts originaire de Montpellier et son bébé de 6 mois : « Son mari s’apprêtait à commettre un attentat-suicide. Elle avait l’air heureuse. »
A Istanbul, il a pris l’avion pour le nord de l’Europe sans être arrêté. A l’arrivée, la police n’a même pas cherché à le « débriefer ».

Finalement, le voyage de Mohamed n’aura servi à rien. Il lui a fallu du temps pour l’admettre. Son fils lui a échappé. Khader s’est marié. Aujourd’hui, il ne se fait plus appeler Abou Missa (le nom de son chat), mais Abu Hajia (la guerre), ce que sa mère ignore encore. Malgré les frappes occidentales, « elle veut y retourner avec moi, confie Mohamed. Elle saura peut-être le convaincre. Je ne veux pas qu’il reste toute sa vie là-bas ».

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/m-actu/article/2014/12/18/voyage-amer-sur-les-traces-d-un-fils-djihadiste_4542800_4497186.html#OtVRzVPHP5E67lg6.99
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СообщениеДобавлено: Понедельник, 16 Ноябрь 2015, 13:23:10    Заголовок сообщения: Ответить с цитатой

http://www.lemonde.fr/attaques-a-paris/article/2015/11/16/qui-est-abdelhamid-abaaoud-le-commanditaire-presume-des-attaques-de-paris_4811009_4809495.html
Qui est Abdelhamid Abaaoud, le commanditaire présumé des attaques de Paris ?

Le Monde.fr | 16.11.2015 à 12h49 • Mis à jour le 16.11.2015 à 12h55 | Par Soren Seelow
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image: http://s2.lemde.fr/image/2015/11/16/534x0/4811006_6_09fd_cliche-non-date-d-abdelhamid-abaaoud-devant_4a9ab5caee3c9d9830f80a1ef0f33f26.jpg
Cliché non daté d'Abdelhamid Abaaoud, devant le drapeau de l'organisation Etat islamique et publié dans le numéro de février de la revue officielle djihadiste "Dabiq".
Il est encore trop tôt pour établir son degré de responsabilité dans les attentats qui ont fait au moins 129 morts à Paris et Saint-Denis, vendredi 13 novembre. Mais les enquêteurs ont désormais une certitude : Abdelhamid Abaaoud, un djihadiste belge qui a rejoint les rangs de l’Etat islamique (EI) début 2013, a participé d’une façon ou d’une autre à l’élaboration des attaques simultanées qui ont endeuillé la capitale française.

Suivez notre live sur la situation à Paris

Il est établi qu’Abdelhamid Abaaoud est un proche de l’un des auteurs présumés de l’attaque : Salah Abdeslam, actuellement en cavale et frère du kamikaze qui s’est fait exploser dans le bar Comptoir Voltaire (11e arrondissement) sans faire de victime. Les deux hommes ont été incarcérés en 2010 en Belgique pour des affaires de braquage.
Cible potentielle des frappes aériennes françaises

Or Abdelhamid Abaaoud, originaire de Molenbeek-Saint-Jean, en Belgique, est une des figures les plus médiatiques du djihadisme belge en raison notamment de son activité sur les réseaux sociaux. Il est par ailleurs considéré depuis plusieurs mois par les services de renseignement français comme l’un des principaux architectes des projets d’attaques visant le sol français. Il apparaît, de façon plus ou moins lointaine, dans le dossier de l’attentat avorté contre une église de Villejuif, le 19 avril 2015, un projet déjoué d’attaque contre une salle de concert, dont l’auteur avait été interpellé le 11 août, et l’attaque du Thalys dix jours plus tard, le 21 août. Il était également en contact avec Mehdi Nemmouche, le tueur du Musée juif de Bruxelles du 24 mai 2014.

Selon une source proche des services de renseignement, cet individu était considéré comme suffisamment dangereux pour que son nom ait circulé fin septembre comme étant une des cibles potentielles des frappes aériennes françaises.
« Cerveau » présumé d’un réseau démantelé en Belgique

Abdelhamid Abaaoud, alias Abou Omar Al-Soussi, fait pour la première fois les gros titres de la presse quelques jours seulement après les attentats du 7 janvier contre Charlie Hebdo. Il est en effet considéré comme le « cerveau » d’un réseau démantelé le 15 janvier à Verviers, en Belgique, dont deux membres avaient été tués par les forces de police belges.

Cette cellule projetait de passer à l’acte le 16 janvier et pouvait, selon les écoutes effectuées, compter sur l’appui d’une dizaine d’« étrangers ». Déjà à l’époque, les enquêteurs belges collaboraient étroitement avec divers services européens pour tenter de déterminer jusqu’où s’étendait ce réseau et creuser ses éventuelles ramifications avec la France.

Lire aussi : Molenbeek, la plaque tournante belge du terrorisme islamiste

Le 19 avril 2015, Sid Ahmed Ghlam, un étudiant algérien, est interpellé après s’être tiré une balle dans la jambe. Il est soupçonné d’avoir assassiné une jeune femme à Villejuif et d’avoir projeté de mitrailler le matin même la sortie de messe d’une église dans la ville.

En l’état actuel de l’enquête, Abdelhamid Abaoud n’apparaît pas avec certitude comme un commanditaire de cette opération. Son nom revient en revanche à plusieurs reprises dans le dossier, et au vu de son profil, les enquêteurs le soupçonnent fortement d’être impliqué dans le projet.
« Ils cherchent vraiment à frapper la France et l’Europe »

Le 11 août, un djihadiste français, Reda Hame, est interpellé à son retour de Syrie. Il reconnaît en garde à vue s’être entraîné pendant six jours dans un camp de Rakka avant d’être missionné par Abdelhamid Abaaoud pour rentrer en Europe. Ce dernier lui aurait demandé de passer par Prague avant de rejoindre la France pour éviter d’être repéré. Il lui aurait remis une clé USB contenant des logiciels de cryptage et 2 000 euros en lui demandant de frapper une cible « facile », telle une « salle de concert », pour « faire un maximum de victimes ».

Interrogé durant sa garde à vue sur l’existence d’autres projets d’attaques, Reda Hame avait prévenu les enquêteurs : « Tout ce que je peux vous dire, c’est que cela va arriver très bientôt. Là-bas, c’était une vraie usine, et ils cherchent vraiment à frapper la France et l’Europe ».

Dix jours plus tard, un homme est maîtrisé dans un train Thalys alors qu’il s’apprêtait à faire usage d’une kalachnikov et d’un pistolet automatique Luger. Né à Tétouan, dans le nord du Maroc, Ayoub El-Khazzani avait séjourné quelque temps en Belgique avant de passer à l’acte. Comme dans le dossier de l’église de Villejuif, le nom d’Abdelhamid Abaaoud apparaît dans l’enquête sans que son degré d’implication puisse être établi avec certitude.

L’analyse téléphonique a par ailleurs permis d’établir qu’il avait été en contact avec Mehdi Nemmouche en janvier 2014, quatre mois avant le quadruple assassinat du Musée juif de Bruxelles. Selon le journaliste spécialisé dans les mouvements djihadistes David Thomson, Abu Omar a d’ailleurs fait partie du groupe de combattants auquel appartenait Mehdi Nemmouche.
Des allers-retours entre la Syrie et la Belgique

Le parcours d’Abdelhamid Abaaoud est une preuve édifiante des ratés des services de renseignement belges. Parti en Syrie début 2013, il serait rentré en Belgique à la fin de cette même année en passant par la Grèce pour repartir ensuite sans être inquiété par les autorités belges, explique une source proche du dossier. En mars 2014, il apparaît dans une vidéo de propagande de l’Etat islamique à bord d’un véhicule traînant des cadavres au sol.

En février 2015, Abdelhamid Abaaoud s’était vanté dans le magazine de l’Etat islamique Dabiq de ses multiples allers-retours entre la Syrie et la Belgique. Selon David Thomson, il affirme avoir séjourné en Belgique jusqu’à l’attentat déjoué de Verviers, qui l’aurait incité à regagner la Syrie… sans être intercepté.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/attaques-a-paris/article/2015/11/16/qui-est-abdelhamid-abaaoud-le-commanditaire-presume-des-attaques-de-paris_4811009_4809495.html#y2JsChWrqAg07Vlv.99
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СообщениеДобавлено: Среда, 18 Ноябрь 2015, 23:08:20    Заголовок сообщения: Ответить с цитатой

http://www.lemonde.fr/attaques-a-paris/article/2015/11/18/fabien-clain-la-voix-du-massacre-de-paris-avait-deja-menace-le-bataclan-en-2009_4812298_4809495.html
Fabien Clain, la « voix » du massacre de Paris, avait déjà menacé le Bataclan en 2009

LE MONDE | 18.11.2015 à 06h50 • Mis à jour le 18.11.2015 à 11h18 | Par Soren Seelow et Nathalie Guibert
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image: http://s2.lemde.fr/image/2015/11/18/534x0/4812404_6_dba0_fabien-clain_861d21c7e2bd9943d8d1ec1765f5511a.jpg
Fabien Clain.
On entend un « nashid », un de ces chants religieux envoûtants qui font le charme vénéneux des vidéos de l’Etat islamique (EI). Puis la lecture d’un communiqué au style ampoulé : « Dans une attaque bénie dont Allah a facilité les causes, un groupe de croyants des soldats du califat, qu’Allah lui donne puissance et victoire, a pris pour cible la capitale des abominations et de la perversion, celle qui porte la bannière de la croix en Europe, Paris… » A la fin de la lecture, les chants reprennent. L’enregistrement dure cinq minutes trente.

La voix de l’homme qui revendique les attaques commises à Paris, vendredi 13 novembre, a été identifiée. Il s’agit de celle du Français Fabien Clain, 37 ans, un vétéran du djihad originaire de Toulouse, proche du clan de Mohamed Merah et condamné en 2009 à cinq ans de prison pour avoir animé une filière irakienne. Selon les informations du Monde, il avait déjà menacé le Bataclan en 2009 en raison du sionisme supposé de ses propriétaires. L’homme qui chante avant et après la lecture du communiqué a été identifié comme étant son frère cadet, Jean-Michel, 34 ans, précise au Monde une source proche du dossier.

Lire aussi : A Molenbeek, « il est facile d’échapper à la police »
« Le clan des Belphégor »

Fabien Clain, un Toulousain d’origine réunionnaise converti à l’islam, s’est rapproché de la mouvance salafiste au début des années 2000 aux abords de la mosquée « El Hussein », dans le quartier du Mirail. Décrit par d’anciens proches comme instruit, « très fort en religion », ayant un « véritable talent pour convertir les gens » et les « manipuler », il s’impose rapidement comme l’un des principaux idéologues du courant salafiste toulousain.

La famille Clain ne passe pas inaperçue au Mirail. Portant la barbe et la djellaba, les deux frères tiennent un stand de vente d’objets islamiques sur un marché, qu’ils utilisent pour enrôler de jeunes Toulousains. Ils ont épousé deux converties qui portent la burqa – à une époque où cette coutume était encore une curiosité – ce qui leur vaut d’être surnommé « le clan des Belphégor ».

La famille se rapproche au début des années 2000 d’une autre communauté salafiste, structurée autour d’un Français d’origine syrienne, Olivier Corel, dit « l’Emir blanc ». Ce guide spirituel, ancien responsable en France des « Frères musulmans syriens », tient des sessions d’enseignement religieux dans sa ferme d’Artigat, une petite commune ariégeoise. Des jeunes venus des cités toulousaines s’y pressent pour écouter ses prêches.

C’est dans cette ferme reculée que Fabien Clain, désormais surnommé « Omar », fait la connaissance d’Abdelkader Merah, le frère de Mohamed Merah, et d’un de ses bons amis, Sabri Essid, alors âgé de 16 ans. Le groupe d’Artigat, considéré comme l’un des noyaux historiques du djihadisme français, se consolide par alliances : le père de Sabri Essid épousera successivement la mère de Fabien Clain et celle des frères Merah.
Une filière belgo-tunisienne

En janvier 2003, les frères Clain s’installent quelque temps en Belgique. Les « Réunionnais », comme on les appelle, gravitent autour d’une filière belgo-tunisienne à l’origine du départ de Murielle Degauque, morte le 9 novembre 2005 dans un attentat-suicide à Bagdad. Les frères Clain font alors la connaissance de deux figures du djihadisme : Farouk Ben Abbes, un Belge d’origine tunisienne, et Hakim Benladghem, un ancien légionnaire français d’origine algérienne, qui sera tué des années plus tard par la police belge, le 26 mars 2013, à l’issue d’une course-poursuite. Il était soupçonné de s’apprêter à commettre un attentat en Belgique le lendemain.

Les frères Clain, Farouk Ben Abbes, Hakim Benladghem… La petite amicale franco-belge ne va pas tarder à faire parler d’elle. En 2009, Fabien Clain et Hakim Benladghem apparaissent dans une enquête sur des menaces d’attentats visant le Bataclan. Cette salle de spectacle, dont les propriétaires à l’époque sont juifs, organisait chaque année un concert de soutien en faveur de Magav, la police des frontières israélienne, qui déclenchait l’ire de plusieurs associations et de groupuscules radicaux.

Cette même année, Farouk Ben Abbes est interpellé en Egypte dans le cadre de l’enquête sur un attentat ayant visé un voyage d’agrément de lycéens français au Caire en février 2009. Cette attaque, attribuée à Jaish al-Islam, « l’armée de l’islam », la branche d’Al-Qaida à Gaza, fera vingt-quatre blessés et un mort, Cécile Vannier, 17 ans. Dans les locaux de la Sécurité d’Etat égyptienne, Farouk Ben Abbes aurait alors protesté de son innocence tout en admettant qu’il projetait une attaque en France contre… le Bataclan. Un projet confirmé deux ans plus tard dans les locaux de la DCRI par une Française interpellée en même temps que lui au Caire.
Envoyer les autres mourir à sa place

Rentré dans la région de Toulouse, Fabien Clain a entre-temps poursuivi son œuvre de recrutement au sein de la filière d’Artigat. Quelques mois après les menaces d’attentat visant le Bataclan, il est condamné en juillet 2009 à cinq ans de prison pour avoir organisé l’acheminement vers l’Irak de plusieurs jeunes Toulousains entre 2005 et 2006.

Ses recrues prenaient souvent l’avion depuis la Belgique, où elles étaient accueillies par des « frères » bruxellois, puis transitaient par la Syrie ou l’Egypte avant de tenter de gagner le bourbier irakien. Mais la cellule est démantelée avant d’avoir pu mettre le pied en Irak. Deux disciples de Fabien Clain, Sabri Essid et Thomas Barnouin, seront arrêtés près d’Homs en décembre 2006 par les autorités syriennes alors qu’ils s’apprêtaient à rejoindre le champ de bataille, au sein d’une cellule d’Al-Qaida composée de Syriens et de Saoudiens.

Durant son procès, Fabien Clain se définira comme ayant suffisamment de connaissance religieuse pour « influencer une personne indécise ». Il affirme s’en tenir à une lecture « défensive » du djihad, arguant que « quand un pays se fait envahir par un autre pays ou même si le voisin musulman se faisait attaquer, il faut le défendre ». Il soutient devant la cour qu’il n’approuve pas les attentats-suicides. Un de ses coaccusés affirme que son djihad consistait surtout à envoyer les autres mourir à sa place. Libéré en août 2012 après avoir purgé trois de ses cinq années de prison, Fabien Clain refait sa vie en Normandie avec femme et enfants. Puis disparaît en Syrie, vraisemblablement courant 2014.
Le clan en Syrie

L’aîné de la fratrie n’a pas rejoint seul les rangs de l’Etat islamique (EI). Il y a reconstitué son clan, à l’abri des poursuites judiciaires. Son ancien élève Sabri Essid, désormais âgé de 30 ans, a gagné la Syrie au printemps 2014, en même temps qu’une dizaine d’anciens membres de la cellule d’Artigat. Le 11 mars 2015, jour du troisième anniversaire de la tuerie de Mohamed Merah, Sabri Essid apparaît dans une vidéo de propagande sur laquelle on voit un garçon, identifié comme son beau-fils, âgé de 13 ans, abattre à bout portant un Arabe israélien accusé d’espionnage pour le compte du Mossad.

Fabien Clain a disparu des radars. Il ne va pas tarder à réapparaître dans les fiches des services de renseignement. Le 19 avril 2015, un étudiant algérien, Sid Ahmed Ghlam, est interpellé à Paris après s’être tiré une balle dans la jambe alors qu’il s’apprêtait à mitrailler la sortie de messe d’une église de Villejuif (Val-de-Marne). L’enquête établira que deux membres français de l’EI, avec qui il communiquait dans l’élaboration de son projet, avaient été endoctrinés à distance par Fabien Clain avant de le rejoindre en Syrie début 2015. Un projet d’attentat avorté sur lequel plane une autre ombre : celle du Belge Abdelhamid Abaaoud, commanditaire présumé des attaques de vendredi.

Entouré de sa famille et de ses anciens disciples, Fabien Clain a recréé en Syrie le biotope d’Artigat. Il continue de recruter, depuis l’étranger cette fois, et semble avoir joué un rôle dans au moins deux attaques visant la France depuis le début de l’année. Le conflit syrien lui a donné l’occasion de parachever l’œuvre qu’il n’avait pu mener à son terme durant la guerre d’Irak. Le champ de bataille a changé. Les ambitions de ce djihadiste de la première heure aussi. Il ne s’agit plus seulement d’envoyer des Français se battre à l’étranger : le conflit s’est déplacé sur le sol français.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/attaques-a-paris/article/2015/11/18/fabien-clain-la-voix-du-massacre-de-paris-avait-deja-menace-le-bataclan-en-2009_4812298_4809495.html#IhVGcHWtYUtmI8uJ.99
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СообщениеДобавлено: Воскресенье, 6 Декабрь 2015, 19:18:05    Заголовок сообщения: Ответить с цитатой

http://www.novayagazeta.ru/politics/71013.html
В каких играх участвуют исламисты

Консоли Playstation-4 образуют замкнутую социальную сеть, которой пользуются 110 млн человек. Они обмениваются информацией, которую не могут перехватывать даже спецслужбы
04.12.2015


Фото: Reuters

Мой вопрос, показалось, застал представителя Sony врасплох, и он был крайне осторожен в выражениях: «Да, нашу игровую консоль Playstation-4 можно применять для общения в режиме онлайн… Мы призываем в связи с этим пользователей и партнеров сообщать о действиях, которые могут быть подозрительными, оскорбительными или незаконными».

— А что произойдет, если такие случаи будут выявлены?

— Мы примем все необходимые меры вместе с соответствующими ведомствами…

Общение с представителем корпорации состоялось в связи с почти невероятной историей: после кровавой бойни, устроенной в Париже 13 ноября, появились сенсационные сообщения о том, что террористы могли использовать для тайных переговоров знаменитые игровые консоли Playstation-4 одной из компаний группы Sony — Sony Computer Entertainment. Ссылки делались на данные, якобы полученные спецслужбами Бельгии, где, как говорят, базировались атаковавшие Париж боевики запрещенного в России «Исламского государства».

Официальных заявлений на этот счет, правда, не было. Появились даже некие невнятные опровержения, которые опять же высказывались неофициально. Некоторые мои собеседники в Токио объясняют это возможным раздражением следственных органов в связи с утечкой ценной информации о террористическом использовании казалось бы невинных игровых «Плейстейшн».

У этих консолей есть специфическая особенность — они образуют собственную замкнутую социальную сеть, которой по всему миру пользуются около 110 миллионов человек. Одновременно общаться между собой могут до 99 пользователей: они имеют техническую возможность легко обмениваться сообщениями и беседовать на любых языках. Эта информация очень серьезно кодируется, а перехватывать ее нелегко даже профессиональным спецслужбам.

«Такие устройства на порядок труднее контролировать, чем мобильные телефоны или, допустим, сообщения электронной почты», — сказал мне японский эксперт, хорошо знакомый с проблемой. По его словам, высокий уровень кодировки связан со стремлением «Сони» предотвратить новые атаки хакеров на ее системы. В 2011 году они совершили крупнейшую компьютерную кражу в истории человечества, похитив у этой японской корпорации данные на 100 миллионов пользователей глобального интернет-сервиса компьютерных игр «Плейстейшн нетворк» (PlayStation Network). Это были имена, даты рождения, адреса почтовых ящиков и, что самое болезненное, информация о кредитных картах. Удар хакеров причинил «Сони» огромный моральный ущерб и привел к материальным потерям на сотни миллионов долларов. Это заставило «Сони» принять беспрецедентные меры безопасности для сохранения секретности информации.

Помимо возможности прямых кодированных переговоров или обмена шифрованными посланиями эти аппараты теоретически позволяют передавать сообщения сообщникам массой других способов, которые могут прийти в голову искушенным игрокам. Ну, например, некими условными сигналами в процессе игры или, допустим, с помощью записочки, выбитой следами от виртуальных пуль на виртуальной стене в какой-нибудь сложной игре-стрелялке. Перехватить послания такого рода, подозревают специалисты, практически невозможно даже с колоссальными возможностями американского Агентства национальной безопасности, занимающегося электронной слежкой и прослушкой в глобальных масштабах.

Террористы, как полагают эксперты, могут пользоваться и другими возможностями, которые все шире предоставляет интернет — например, популярной системой обмена всеми видами посланий Whats App (до 900 миллионов пользователей), принадлежащей необычайно популярной социальной сети Facebook. Впрочем, эксперты полагают, что ее прослушивать все же легче, чем сеть игровых консолей Playstation-4.

ИГ* помогают весьма продвинутые специалисты — «воины компьютерного джихада». В его рядах вообще немало поднаторевших в делах интернета молодых людей, выросших и получивших образование в развитых странах. От имени ИГ уже осуществлялись довольно успешные акции. Например, компьютерным джихадистам приписывались эффективные хакерские атаки на средства массовой информации Франции и Бельгии.

Министр финансов Великобритании Джордж Осборн в связи с этим открыто предупреждал об опасности террористических налетов нового типа — например, на автоматизированные системы, управляющие важными объектами вроде электростанций, крупных промышленных предприятий, аэропортов и больниц. Власти ведущих стран в связи с этой угрозой пытаются выстраивать новые линии компьютерной обороны. Однако, как констатирует ведущая японская деловая газета «Никкэй», владеющая и британской «Файнэншл таймс», спецслужбы пока, похоже, не поспевают за террористическими организациями, постоянно повышающими свой технологический уровень на самых неожиданных направлениях — вроде использования безобидных игровых приставок.
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A la guerre comme a la guerre или вторая редакция Забугорнова
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