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Застенки Guantanamo
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Zabougornov
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СообщениеДобавлено: Пятница, 17 Февраль 2006, 11:14:53    Заголовок сообщения: Застенки Guantanamo Ответить с цитатой

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3222,36-742224@51-723001,0.html

La Maison Blanche rejette les conclusions du rapport de l'ONU sur Guantanamo

Fermer les installations de détention de Guantanamo Bay sans délai supplémentaire" et "soit juger rapidement tous les détenus de Guantanamo (...) soit les libérer immédiatement". Les conclusions du rapport des Nations unies consacré à la prison de Guantanamo, rendu public, jeudi 16 février, sont sans appel.
Quelque 500 prisonniers sont détenus sans procès sur la base de Guantanamo, enclave américaine sur l'île de Cuba. Ils ont pour la plupart été capturés après les attentats terroristes du 11 septembre 2001, notamment en Afghanistan. Le rapport de 54 pages a été rédigé par des experts indépendants désignés par la Commission des droits de l'homme de l'ONU, parmi lesquels le rapporteur spécial sur la torture, Mandred Nowak, et celui sur la détention arbitraire, Leila Zerrougui.

Поразительно.....около 500 заключенных находятся в тюрьме уже более четырех лет, без суда и следствия, без всяких прав, даже имена, похоже, их неизвестны....

Pour les Nations unies, Washington doit transférer les détenus dans des prisons américaines et leur assurer un procès rapide. Et en attendant, le gouvernement américain doit "s'abstenir de tous (...) traitements ou punitions cruels, dégradants ou inhumains". Les experts dénoncent plus particulièrement une frontière floue entre certaines techniques d'interrogatoire et des actes de torture. "Toutes les techniques spéciales d'interrogatoire autorisées par le département de la défense devraient être révoquées immédiatement", préconise le texte, qui vise également "certaines techniques d'interrogatoire fondées sur une discrimination religieuse et visant à offenser les sentiments religieux des détenus".

LES ÉTATS-UNIS REJETTENT LES CONCLUSIONS DU RAPPORT

Keven Maloney, l'ambassadeur américain à l'ONU pour les questions des droits de l'homme, a immédiatement rejeté les conclusions du rapport, affirmant que les inspecteurs étaient partis du principe que les violations des droits de l'homme existaient, "et qu'ils n'avaient retenu que les preuves allant dans ce sens, ignorant d'autres faits qui montraient le contraire."

Les Etats-Unis avaient condamné par avance le rapport, estimant que ce document reposait sur des "on-dit", aucun enquêteur de l'ONU n'ayant visité la prison qu'abrite cette base. Une visite du camp était prévue en décembre, mais Washington ayant refusé les conditions des inspecteurs, qui comprenaient des entretiens en tête-à-tête avec les détenus, la visite avait été annulée.

"Je crois que l'ONU se discrédite quand une équipe comme celle-là se précipite pour faire un rapport sans avoir examiné les faits, en retenant seulement des allégations", a déclaré à la presse le porte-parole de la Maison Blanche, Scott McClellan. Il a en outre affirmé que les militaires du camp "traitent les détenus humainement" et que"les gens qui se trouvent là-bas (...) sont de dangereux terroristes". Qualifiant certaines conclusions du rapport de "réchauffé d'allégations", il a réaffirmé que les Etats-Unis avaient accordé un "plein accès" au camp au Comité international de la Croix-Rouge.

Le département d'Etat américain a estimé que le rapport était de toute manière entièrement erroné, parce qu'il jugeait les conditions de détention des prisonniers sur des critères valables uniquement en temps de paix, alors que Washington considère les détenus de Guantanamo comme des prisonniers de guerre.

Вот это мне понравилось! Достаточно объявить заключенных военнопленными.....и всё, с ними можно делать всё что душе угодно, никакие законы не действуют, вернее: поступай с военнопленными как хочешь и это и есть закон. Ловко!


http://www.globalsecurity.org/security/library/news/2006/02/sec-060213-voa01.htm
He acknowledged the use of force-feeding against hunger strikers when needed, but said it is administered by medical professionals in a humane way in accordance with international practice.

Тюремщики практикуют, оказывается, принудительное кормление тех кто держит голодовку. Во как! Круто!

http://www.foxnews.com/story/0,2933,184736,00.html
The Pentagon had offered U.N. officials a visit to the facility, but Whitman acknowledged that the experts would not have had direct access to the detainees.

Во какие порядочки Пентагон завёл. Значит тюрьму посетить можно но to have had direct access to the detainees нельзя, тоесть, в переводе на русский, ни видеть заключенных вблизи, ни разговаривать с ними устно, ни переписываться - ничего этого нельзя.....
Правильно! А зачем всё это надо? Это же опасные террористы! Они ТАКОЕ могут сказать, ТАКОЕ написать, что интервьюэры будут просто в шоке.....того гляди нанесут вред своему здоровью, а виноваты будут кто? Штаты разумеется....


А вот историческая справка о том что представляет собой тюрьма Guantanamo
http://fr.wikipedia.org/wiki/Prison_de_Guantanamo
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Thais



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СообщениеДобавлено: Пятница, 17 Февраль 2006, 15:19:19    Заголовок сообщения: Ответить с цитатой

А что тебя так удивляет? Всем известно, что Америка - страна победившей демократии. И этой демократии там такой переизбыток, что Америка настойчиво предлагает ею поделиться со всеми окружающими странами. Иногда, даже, с помощью танков и самолетов. Shocked
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Zabougornov
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СообщениеДобавлено: Среда, 14 Июнь 2006, 16:24:55    Заголовок сообщения: Ответить с цитатой

Европейский Парламент требует закрытия тюрьмы в Guantanamo

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3222,36-783327@51-723001,0.html

Le Parlement européen réclame la fermeture de Guantanamo
LE MONDE | 14.06.06 | 14h59 • Mis à jour le 14.06.06 | 14h59


Le Parlement européen a réclamé, à une écrasante majorité, la fermeture de Guantanamo, la prison américaine à Cuba, mardi 13 juin, une semaine avant la visite du président américain George Bush à Vienne, à l'occasion du sommet Union européenne-Etats-Unis du 21 juin. Par 597 voix contre 15 et 20 abstentions, il a demandé que "chaque prisonnier soit traité conformément au droit humanitaire international et, s'il est inculpé, jugé sans retard, dans le cadre d'une procédure équitable et publique, par un tribunal compétent, indépendant et impartial".

Les voix contre proviennent essentiellement des souverainistes polonais de la Ligue des familles, comme Dariusz Grabowski, pour qui cette résolution est "antiaméricaine" : "On ne doit pas mettre en cause les Etats-Unis, alors qu'ils jouent un rôle essentiel dans la lutte contre le terrorisme", a-t-il confié au Monde.

Martin Schulz, président du groupe socialiste, a qualifié Guantanamo de "zone de non-droit", au cours d'une conférence de presse : "Les trois suicides qui viennent de s'y produire montrent qu'il est nécessaire d'en finir."

M. Schulz "attend des dirigeants européens qu'ils s'expriment non seulement sur Guantanamo, mais aussi sur les opérations de la CIA en Europe". Il s'est félicité de ce que la commission d'enquête du Parlement sur la CIA ait voté lundi en faveur de la poursuite de ses travaux. Opposant à cette prolongation, Jas Gawronski (Forza Italia), porte-parole du PPE, a affirmé que le rapport de la commission n'est étayé par "aucune preuve".
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СообщениеДобавлено: Пятница, 30 Июнь 2006, 12:31:09    Заголовок сообщения: Ответить с цитатой

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3222,36-789951@51-723001,0.html

La Cour suprême juge illégaux les tribunaux militaires de Guantanamo
LEMONDE.FR | 29.06.06 | 17h49 • Mis à jour le 29.06.06 | 20h52


La Cour suprême américaine a jugé, jeudi 29 juin, que le président américain, George W. Bush, avait outrepassé ses pouvoirs en instituant des tribunaux militaires à Guantanamo pour juger les "combattants ennemis" dans le cadre de sa guerre contre le terrorisme. Les tribunaux d'exception mis en place après le 11 septembre 2001, sans l'aval direct du Congrès, violent les lois américaines et la convention de Genève sur les prisonniers de guerre, ont tranché les juges. Ils devraient être remplacés par des cours martiales classiques.

Une victoire pour les défenseurs des libertés individuelles


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Dans sa décision complexe et historique, la Cour a invalidé, par cinq voix contre trois, la procédure, inspirée de tribunaux d'exception mis en place à la fin de la seconde guerre mondiale. C'est le point d'orgue d'un long feuilleton judiciaire au cours duquel l'administration Bush a toujours tenté de faire valoir que les détenus du pénitencier de Guantanamo, érigé fin 2001, n'étaient pas des prisonniers de guerre parce qu'ils n'ont jamais combattu pour un Etat en conflit avec les Etats-Unis.

La convention de Genève "tolère de toute évidence une grande flexibilité pour juger les personnes capturées pendant un conflit armé. Ses exigences sont générales, conçues pour s'adapter à une grande variété de systèmes judiciaires. Elles n'en sont pas moins des exigences. La commission [tribunal militaire] que le président a instaurée pour juger [Salim] Hamdan ne satisfait pas à ces exigences", a tranché la Cour suprême, en faisant référence à l'ancien chauffeur d'Oussama Ben Laden, arrêté en Afghanistan en novembre 2001 et inculpé de complot en juillet 2003. Ce Yéménite de 36 ans devait être en décembre 2004 le premier détenu de Guantanamo à comparaître devant un tribunal d'exception. Mais le 9 novembre 2004, un juge du tribunal fédéral de Washington avait suspendu la procédure, en estimant que M. Hamdan était un prisonnier de guerre et devait comparaître devant une cour martiale classique.

LA CONVENTION DE GENÈVE MISE À MAL

Le 15 juillet 2005, trois juges de la cour d'appel fédérale de Washington, parmi lesquels le juge John Roberts, devenu quelques semaines plus tard président de la Cour suprême des Etats-Unis, avaient estimé à l'unanimité que la procédure était valide. Les juges s'étaient notamment appuyés sur une résolution du Congrès, qui a accordé au président, quelques jours après le 11-Septembre, des pouvoirs accrus contre les gouvernements, les organisations et les individus impliqués dans les attentats. La Cour suprême avait hésité plusieurs mois avant d'accepter en novembre 2005 d'examiner l'affaire.

Comme l'a souligné l'avocat de M. Hamdan, Neal Katyal, les tribunaux d'exception ne garantissaient pas aux détenus des droits aussi basiques que celui d'assister à son propre procès. En juin 2004, la Cour suprême avait déjà porté un coup à l'administration Bush, en donnant le droit aux détenus à avoir un avocat.

A ce jour, seuls 10 des quelque 450 détenus de Guantanamo, pour la plupart arrêtés fin 2001, ont été inculpés, dont sept uniquement pour complot. Aucun procès n'a encore commencé, et les audiences préliminaires avaient été suspendues début juin dans l'attente de la décision de la Cour suprême. En juin, trois détenus se sont suicidés.
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СообщениеДобавлено: Пятница, 30 Июнь 2006, 16:29:36    Заголовок сообщения: Ответить с цитатой

http://www.lemonde.fr/web/module_chrono/0,11-0@2-3222,32-783296@51-723001,0.html

2001 Automne
La prison de Guantanamo, installée sur une base militaire américaine cédée par Cuba depuis 1903, abritait à l'automne 2001 quelque 750 prisonniers originaires d'une vingtaine de pays. La prison militaire temporaire de haute sécurité enferme des individus suspectés de terrorisme et supposés être des talibans capturés essentiellement en Afghanistan. De 2001 à 2004, près de 200 détenus ont été libérés sans autre forme de procès et selon les dernières estimations, il resterait 527 personnes enfermées à Guantanamo.

2001 28 décembre
George W. Bush a autorisé par décret la détention sans limite et sans chef d'accusation, sur un territoire ne relevant pas de la législation américaine, de tous les "combattants illégaux" capturés. Pour le président américain, "quelles que soient les procédures liées au fonctionnement des tribunaux militaires, notre système est plus loyal que celui de Ben Laden et des talibans. Les prisonniers que nous avons capturés et qui seront jugés auront un procès loyal et plus de chances de se défendre que nos citoyens qui se trouvaient dans le World Trade Center et au Pentagone".


2002 11 janvier
Des prisonniers afghans sont transférés sur la base de Guantanamo. L'armée américaine diffuse des photographies prises à l'arrivée de ce groupe de détenus : ces images montrent des hommes agenouillés, entravés, gantés, équipés de lunettes opaques, de casques assourdissants et de masques. Washington est accusé, par des organisations de défense des droits de l'homme, de négliger les dispositions des conventions de Genève.


2002 22 janvier
Le ministre des affaires étrangères britannique, Jack Straw, a réaffirmé que les détenus devaient être traités "de façon humaine" et a demandé à des envoyés anglais à Guantanamo d'obtenir des explications sur ces photos. Donald Rumsfeld, le secrétaire à la défense américain, assure que les prisonniers sont suivis médicalement, qu'ils reçoivent trois fois par jour "une alimentation tenant compte de leur culture", qu'ils sont "autorisés à pratiquer leur religion" et qu'ils "sont vêtus proprement, au sec et en sécurité".

2002 7 février
"Le président George W. Bush a reconnu à juste titre que les conventions de Genève s'appliquaient au conflit en Afghanistan", a déclaré Human Rights Watch. "Mais il fait une erreur en décrétant que les conventions ne couvrent pas les détenus d'Al-Qaida et en refusant catégoriquement le statut de prisonnier de guerre aux détenus talibans sans convoquer un tribunal compétent, tel que l'exigent les conventions de Genève. Elles devraient s'appliquer aussi bien aux talibans qu'aux détenus d'Al-Qaida aux mains des forces américaines à Guantanamo et en Afghanistan, même si, en fin de compte, les combattants d'Al-Qaida ne bénéficieraient probablement pas du statut de prisonnier de guerre", a estimé le mouvement de défense des droits de l'homme.

2002 19 février
Les familles d'un Australien et de deux Britanniques détenus sur la base américaine de Guantanamo, à Cuba, ont porté plainte contre le département de la justice américain, devant un tribunal fédéral, à Washington.

2002 Avril
Ouverture du camp de détention Delta qui vient remplacer le camp X-Ray fermé le 29 avril 2002. Le nouveau dispositif contient 612 cellules divisées en six parties où les détenus évoluent selon leur niveau de coopération. Au stade quatre, les prisonniers ont le droit de voir un avocat et peuvent discuter librement sans témoin. Un autre dispositif de détention existe, le camp Iguana qui, entre 2002 et 2003, a enfermé trois adolescents de moins de 16 ans. Il abrite des détenus qui, au vu du Combattant Status Review tribunal, ne sont pas des combattants illégaux mais ne sont pas autorisés à sortir pour raison de sécurité.

2003
Le directeur général du Comité international de la Croix-Rouge, Angelo Gnaedinger, fait état de la présence d'enfants parmi les prisonniers détenus dans la base américaine. Selon la presse danoise, qui cite entre autres l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch, cinq ou six enfants figurent parmi ces prisonniers, et le plus jeune a 12 ans. En visite à Copenhague, M. Gnaedinger déclare à l'AFP que le CICR "mène des négociations confidentielles de haut niveau" avec l'administration américaine pour régler le sort d'enfants incarcérés sur cette base.

2004
La Cour suprême des Etats-Unis se déclare compétente pour statuer sur la légalité de la détention des combattants illégaux au sein de la prison de Guantanamo. Elle autorise les prisonniers de Guantanamo à contester leur emprisonnement devant les cours fédérales civiles mais ne se prononce pas sur la légalité du statut de "combattant illégal", ni sur les procédures de détention en vigueur à Guantanamo.

2005 31 janvier
La juge fédérale américaine Joyce Hens Green, du tribunal civil de Washington D.C., déclare inconstitutionnel le fait que l'armée empêche les suspects d'être assistés d'un avocat et qu'ils ne puissent être informés des chefs d'accusation qui pèsent sur eux. Cependant, la jurisprudence américaine est confuse en la matière, car quelque temps auparavant, un autre juge avait statué dans le sens inverse.

2005 25 mai
Le rapport annuel d'Amnesty International qualifie la prison de Guantanamo de "goulag moderne". L'organisation internationale dénonce les conditions de détention et l'absence totale de droit de la défense. William Schultz, de l'antenne américaine d'Amnesty International, déclare qu'il ne faut pas considérer Guantanamo comme un goulag soviétique mais qu'il y a tout de même des similitudes comme la mise au secret des détenus, le déni du système judiciaire et des disparitions présumées.

2005 1er septembre
Selon des avocats du Centre pour les droits constitutionnels (CCR), au moins 210 détenus de Guantanamo – contre 76 pour l'armée – étaient en grève de la faim pour protester contre leur détention illimitée. Le CCR rappelle que les prisonniers vivent la majorité de leur détention dans des cellules individuelles de deux mètres carrés éclairées en permanence, et peuvent être soumis à un interrogatoire de jour comme de nuit. D'autre part, de forts soupçons de torture psychologique et physique pèsent sur l'administration pénitenciaire américaine.

2005 18 novembre
L'ONU se voit dans l'obligation d'annuler sa visite à Guantanamo prévue pour le 6 décembre, car Washington refuse que les trois membres de l'ONU (l'Autrichien Manfred Novak, rapporteur spécial sur la torture, la Pakistanaise Asma Jahangir, en charge du respect de la religion dans la prison et l'Algérienne Leila Zerougui qui s'occupe des questions de détention arbitraire) parlent librement et sans témoin aux détenus.

2006 23 janvier
A la suite d'une plainte déposée par l'agence Associated Press (AP), le juge fédéral de New York, Jed Rakoff, ordonne au Pentagone de dévoiler l'identité des détenus. Un mois plus tard, le département de la défense décide, vendredi 24 février, de ne pas faire appel. "Nous appliquerons la décision", a déclaré un porte-parole. En revanche, l'identité de 241 détenus ayant refusé de participer aux auditions restera secrète. "Il y a encore des gens là-bas qui n'ont pas d'avocat et nous ne savons pas qui ils sont", déclare Michael Ratner, président du Centre pour les droits constitutionnels (CCR).

2006 15 février
L'ONU publie un rapport qui exige de "fermer les installations de détention de Guantanamo Bay sans délai supplémementaire" et que "soient jugés rapidement tous les détenus de Guantanamo" ou "libérés immédiatement". D'autre part, l'instance internationale demande que soient retirées les techniques spéciales d'interrogatoire autorisées par le département d'Etat à la défense, dont certaines confinent à la torture. Le rapport insiste également pour que les conditions de détention soient celles en vigueur en temps de paix et que les détenus cessent d'être traités comme des prisonniers de guerre. Les Etats-Unis ont condamné ce rapport de l'ONU, estimant que ce document repose sur des "on-dit".

2006 7 mai
"Guantanamo est un sujet délicat ; j'aimerais fermer le camp et présenter les prisonniers à la justice", a reconnu George W. Bush dans un entretien accordé à la chaîne de télévision allemande ARD. "La Cour suprême doit encore déterminer s'ils [les prisonniers de Guantanamo] doivent être jugés par des tribunaux civils ou militaires. Ils seront jugés un jour. On ne peut pas en dire autant des gens qu'ils ont tués. Ils ne leur ont pas laissé la chance d'avoir un procès équitable", a ajouté le président américain.

2006 10 juin
Pour la première fois, les corps pendus de trois détenus, deux Saoudiens et un Yéménite, ont été découverts dans leur cellule. Le contre-amiral Harris, en charge de Guantanamo, estime qu'"il ne s'agit pas d'un acte de désespoir, mais d'un acte de guerre asymétrique contre nous". Cependant, des doutes sont émis quant à la thèse du suicide d'autant que "la base exerce un contrôle rapproché et continu sur les prisonniers par une surveillance individuelle ou par des caméras opérant 24 heures sur 24", précise l'avocat d'une victime. "C'est un évènement particulièrement tragique qui a souligné la nécessité de fermer cette installation controversée', a déclaré un porte-parole du Haut Commissariat de l'ONU pour les droits de l'homme, José Diaz.

2006 13 juin
Le Parlement européen a réclamé, à une écrasante majorité, la fermeture de Guantanamo, une semaine avant la visite du président américain, George W. Bush, à Vienne, à l'occasion du sommet Union européenne-Etats-Unis du 21 juin. Par 597 voix contre 15, et 20 abstentions, il a demandé que "chaque prisonnier soit traité conformément au droit humanitaire international et, s'il est inculpé, jugé sans retard, dans le cadre d'une procédure équitable et publique, par un tribunal compétent, indépendant et impartial".
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СообщениеДобавлено: Вторник, 4 Июль 2006, 18:27:09    Заголовок сообщения: Ответить с цитатой

http://vz.ru/politics/2006/6/30/39582.html
Ну вот уже есть решение Верховного Суда.
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СообщениеДобавлено: Вторник, 4 Июль 2006, 18:31:03    Заголовок сообщения: Ответить с цитатой

Thais писал(а):
А что тебя так удивляет? Всем известно, что Америка - страна победившей демократии. И этой демократии там такой переизбыток, что Америка настойчиво предлагает ею поделиться со всеми окружающими странами. Иногда, даже, с помощью танков и самолетов. Shocked


А мне как раз это кажется признаком демократии. А в России когда последний раз Конституционный Суд признавал решение Президента неконституционным?
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Thais



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СообщениеДобавлено: Среда, 5 Июль 2006, 15:44:42    Заголовок сообщения: Ответить с цитатой

Это еще что... А вот если бы гражданин Йемена Салим Ахмед Хамдан выдвинул обвинения против США в терроризме и убийствах гражданских лиц и выиграл бы суд, вот это была бы демократия!
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koshka



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СообщениеДобавлено: Четверг, 6 Июль 2006, 18:22:49    Заголовок сообщения: Ответить с цитатой

Thais писал(а):
Это еще что... А вот если бы гражданин Йемена Салим Ахмед Хамдан выдвинул обвинения против США в терроризме и убийствах гражданских лиц и выиграл бы суд, вот это была бы демократия!

Блин, странная дискуссия. Thais, кто- нибудь выдвигал и проиграл? Или никто, но Вы заранее уверены, что он проиграет?
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Zabougornov
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СообщениеДобавлено: Пятница, 7 Июль 2006, 16:31:40    Заголовок сообщения: Ответить с цитатой

"Бывший водитель и телохранитель Усамы бен Ладена Салим Ахмед Хамдан выиграл судебный процесс против США. Верховный суд объявил неконституционным решение президента Джорджа Буша об учреждении военных трибуналов для суда над лицами, обвиняемыми в терроризме и содержащимися в тюрьме Гуантанамо. Буш уже признал свое поражение и заявил, что подчинится вердикту судей."

Тоесть скорее всего он подавал иск против государства, а решение суда персонифицированно....Но оно и понятно, ведь Буш, я так понимаю, единолично постановил создать эти трибуналы. Интересно было бы почитать решение суда.


"В иске, передает РИА «Новости», поставлен вопрос о законности военных трибуналов, используемых администрацией Буша в борьбе с терроризмом, а также фактически о правомерности существования тюрьмы в Гуантанамо, где сейчас содержится около 450 лиц, подозреваемых в терроризме.
Гражданин Йемена 35-летний Салим Ахмед Хамдан был взят в плен в конце 2001 года американскими солдатами в Афганистане и в настоящее время содержится в камере-одиночке военной тюрьмы в Гуантанамо. Хамдан признал, что в течение нескольких лет он являлся личным водителем и телохранителем Усамы бен Ладена, но при этом он категорически отрицает какую-либо свою причастность к терроризму.
Власти США выдвинули против него обвинения в терроризме и убийствах гражданских лиц. Военный трибунал в Гуантанамо должен был начать рассмотрение дела Хамдана в 2004 году, но слушания так и не начались, потому что адвокаты водителя подали иск к Рамсфелду о неконституционности таких трибуналов."


Интересно было бы почитать сам иск...
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СообщениеДобавлено: Среда, 15 Ноябрь 2006, 16:22:42    Заголовок сообщения: Ответить с цитатой

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3230,36-834304@51-834447,0.html

Avocat dans l'enfer de Guantanamo
LE MONDE | 14.11.06 | 15h59

Quand le petit avion d'Air Sunshine amorce son atterrissage sur la base de Guantanamo, après avoir décrit une large courbe autour de la pointe est de Cuba pour éviter l'espace aérien de Fidel Castro, l'avocat Clive Stafford Smith ressent toujours un même mélange d'émotion et d'excitation. Dans quelques heures, il rencontrera quelques prisonniers parmi les plus reclus de la planète. Dans quelques heures - mais le temps lui sera compté -, il croisera leur regard et pourra leur parler, les écouter, constater leur état de dégradation physique et mentale, leur donner des nouvelles de leur famille en Algérie, Libye, Jordanie, Egypte, Arabie saoudite, Koweït, Pakistan.


Il pourra entendre le récit des souffrances quotidiennes infligées dans ce bout d'île-prison que le président des Etats-Unis a voulu transformer en zone de non-droit. Il tentera de reconstituer l'itinéraire de ces hommes, pour la plupart sans aucun lien avec Al-Qaida, capturés loin de chez eux et vendus à l'armée américaine sans rien comprendre de ce qui leur arrivait. Et il s'efforcera de leur donner un peu d'espoir. Leurs avocats, quand ils en ont, sont le seul lien des prisonniers avec le monde extérieur depuis près de cinq ans.

Des soldats entourent l'avion dès son immobilisation sur la piste et les bagages des passagers sont minutieusement fouillés : Guantanamo est une base militaire. "La moindre plaisanterie ferait l'effet d'une menace contre la sécurité", sourit Clive Stafford Smith, habitué à l'extrême tension du lieu et à l'hostilité avec laquelle sont accueillis les avocats. Un officier se présente à lui - son "escorte" pendant la durée de son séjour - et le dépose à un motel situé sur la partie orientale de la base, loin du campement pénitentiaire installé, lui, de l'autre côté de la baie. Le confort y est sommaire (20 dollars la nuit) ; mais cela n'empêche pas le motel d'arborer fièrement la devise du camp, également affichée à l'entrée de la prison et scandée par les soldats : "Honor bound to defend freedom" (Tenu par l'honneur de défendre la liberté).

Clive Stafford Smith y perçoit une terrible ironie. "De quelle liberté parle-t-on ? Celle des iguanes est ici bien plus protégée que celle des humains ! Si vous écrasez accidentellement un iguane sur la base, vous êtes condamné à payer une amende de 10 000 dollars, alors que, si vous tabassez un prisonnier, votre geste sera qualifié de "contact bénin non préjudiciable" et n'aura aucune conséquence." "Il y a deux ans, raconte-t-il, les avocats avaient plaidé auprès de la Cour suprême pour un alignement des droits des prisonniers de Guantanamo sur ceux des animaux. Notre slogan ? Egalité avec les iguanes !"

L'avocat, comme les autres rares résidents du motel, se couchera tôt afin de prendre, dès 7 heures, le premier ferry qui dessert la prison. Vingt minutes de traversée sur une mer turquoise avant de pénétrer dans ce que Tom Wilner, un autre "lawyer" américain, n'hésite pas à qualifier de "goulag américain". Ils sont 400 avocats à s'occuper désormais des prisonniers de Guantanamo. 400 juristes d'expériences et de profils différents, engagés bénévolement dans la défense d'un ou plusieurs détenus. Certains, comme Clive Stafford Smith (Britannique, ayant aussi acquis la nationalité américaine), sont de célèbres militants des droits de l'homme et se sont notamment illustrés dans la défense des condamnés à mort. D'autres, employés par les plus puissants cabinets d'avocats d'affaires américains, gèrent leurs dossiers Guantanamo dans le cadre de leurs activités "pro bono" (à titre gracieux), une tradition d'engagement au service de la communauté.

Certains sont républicains, d'autres démocrates ; certains sont anciens militaires, d'autres objecteurs de conscience ; mais tous, au sein de ce qu'on appelle le "barreau de Guantanamo", sont désormais solidaires, liés par un attachement viscéral au droit et aux libertés publiques et par une commune répulsion pour la façon dont l'administration Bush a décidé de les mettre en pièces dès le lendemain du 11 septembre 2001.

Le groupe ne s'est pas constitué en un jour. Car à l'automne 2001, au moment où Clive Stafford Smith, scandalisé par le premier décret militaire de Bush sur la détention indéfinie, a commencé à téléphoner à ses confrères dans l'espoir d'une initiative commune, les réactions ont été réservées, pour ne pas dire glaciales. L'Amérique était sous le coup du 11-Septembre, l'idée d'une prison secrète pour les suspects terroristes ne choquait personne. Et la crainte d'être accusés d'être de mauvais patriotes paralysait nombre d'avocats.

Qu'importe. L'infatigable Joe Margulies, qui a longtemps oeuvré pour les détenus dans les couloirs de la mort du Texas, fut tout de suite de l'aventure, ainsi que le Centre des droits constitutionnels, basé à New York. Les prisonniers de Guantanamo méritaient une défense. Le marathon juridique pour l'obtention de leurs droits commença. Il y eut des revers, des appels, des contre-attaques, jusqu'au 28 juin 2004, quand la Cour suprême reconnut aux prisonniers de Guantanamo le droit de contester leur détention devant les tribunaux américains. Il leur fallait donc des avocats.

Mais l'administration Bush continua longtemps de refuser de communiquer les identités des détenus (elle ne le fera qu'en avril 2006 sous la pression d'un juge fédéral saisi par Associated Press). Et il faudra l'obstination du trio initial, les appels à l'aide de quelques familles du Golfe, et les voyages de Clive Stafford Smith au Yémen, en Jordanie, à Bahreïn où des parents de prisonniers accourent de partout pour le rencontrer, pour qu'une première liste voie le jour, et que le petit groupe soit officiellement chargé de la défense de 60 hommes. Puis de 300. Le Centre des droits constitutionnels se charge alors de répartir les clients entre les cabinets d'avocats, désormais nombreux à se porter volontaires. Tous veulent se rendre à Guantanamo.

Mais cela prendra encore des mois tant le département de la justice multiplie les barrages administratifs et tarde à donner aux avocats, après passage au crible de leur passé, le feu vert des services de sécurité. Une fois ce sauf-conduit obtenu, reste à organiser avec Washington les dates de séjour, obtenir le droit de rencontrer les clients souhaités, prévoir d'y emmener un interprète (difficile - et coûteux ! - de recruter des citoyens américains parlant arabe, ourdou, dari, pachtou ou ouïgour, et acceptant d'affronter l'examen scrutateur de la police) et à se rendre enfin à Miami d'où partent les vols pour Guantanamo.

"Une descente aux enfers, décrit Tom Wilner dont le cabinet Shearman & Sterling défend depuis 2002 des Koweïtiens.

J'ai mis deux ans et demi pour avoir accès à mes clients ! Et mes douze visites m'ont conduit dans un univers où les principes sur lesquels repose l'Amérique sont bafoués. Jamais je n'aurais pu imaginer que mon pays pratique la torture, humilie et anéantisse ainsi d'autres hommes. Guantanamo est d'une tristesse inouïe !" David Remes, du cabinet Covington & Barling, en charge de détenus yéménites, ressent après douze voyages le même écoeurement. "On les bat, on les écrase, on les avilit. Tels des sous-hommes. Kafka ne pouvait imaginer pire." Wells Dixon, de chez Kramer Levin Naftalis & Frankel, se dit abasourdi par l'atmosphère de guerre : "Barbelés, mitrailleuses, hostilité, suspicion générale. Le camp est d'une tension infernale."

La journée d'un avocat à Guantanamo commence donc à l'arrivée du ferry où l'attend son escorte. Après un arrêt au café Starbucks et un passage devant un terrain de golf hérissé de cactus, l'avocat est déposé devant le camp Echo, un établissement où les cellules, hermétiquement closes, sont divisées en deux parties : l'une équipée d'une banquette lit, d'une table et d'un WC où vit le prisonnier, l'autre où on le déplace pour un interrogatoire ou pour les visites d'un avocat.

Autorisées au début de 8 à 17 heures, 7 jours sur 7, ces visites sont désormais restreintes : de 9 heures à 11 h 30, puis de 13 h 30 à 16 h 30, 5 jours sur 7. "De soixante-cinq heures de travail possible par semaine, on est passé à trente !, se désole Clive Stafford Smith. Quand on se rend à Guantanamo, ce n'est pourtant pas pour prendre des vacances, mais pour être efficace ! Or tout est fait pour compliquer, ralentir, entraver le travail des avocats." Il a fallu que Wells Dixon attende quatre jours l'autorisation de montrer à son client une simple photo. Comme il lui a fallu attendre une semaine la réponse - négative - de l'administration du camp à sa demande d'une visite de médecin.

Le détenu n'est pas toujours dans les meilleures dispositions pour recevoir son conseil. On ne l'a pas prévenu de la visite, mais on l'a brutalement réveillé en pleine nuit, quelques jours plus tôt, pour le transférer, menotté, cagoulé, au camp Echo et le soumettre à un isolement total. Cela commence donc par une punition. Et cela continue, car après le départ de l'avocat, le prisonnier reste reclus dans sa cellule une dizaine de jours, parfois soumis à 30, voire 40 interrogatoires à la suite. Et puis, explique Clive Stafford Smith, "un formidable travail de sape est opéré. D'abord, des interrogateurs de l'armée se sont souvent fait passer auprès des détenus pour leurs avocats, entraînant une légitime suspicion lorsque nous arrivons. Ensuite, il leur est affirmé que leurs avocats sont juifs. Et même... homosexuels ! Cela me ferait rire si je ne savais la gravité de cette stigmatisation dans certains pays islamiques, et je m'empresse de montrer mon alliance en guise de démenti."

Gagner la confiance des prisonniers peut donc prendre du temps. Certains avocats qui ont fait le déplacement en Orient sont aidés par le courrier dont les a chargés la famille. Tom Wilner a même eu recours à des DVD dans lesquels les parents de ses clients les encourageaient à lui faire confiance. "Certains ont pleuré en visionnant les images. L'un était devenu papa et voyait son fils pour la première fois. Un autre remarquait l'absence de son père, et nous avons dû lui apprendre qu'il était mort."

Faute de pouvoir discuter des accusations proférées contre leurs clients, les avocats écoutent le récit de leur vie, les circonstances de leur capture, et le traitement auquel l'armée américaine les a soumis. Tous en ressortent bouleversés. "Franchement, avoue Tom Wilner, avant de les rencontrer, je m'attendais au pire. Et qu'ai-je découvert ? De braves gars attrapés au Pakistan par des chasseurs de prime et traités, depuis, comme de la merde ! Coups, insultes au Coran et à leur religion, provocations sexuelles des interrogatrices..." Le plus grand choc ? s'interroge Wells Dixon, en charge de sept Chinois Ouïgours. "Découvrir que mes clients étaient parfaitement innocents ! Que l'administration américaine le savait depuis les premiers jours et que cela n'avait au fond aucune importance. Trois détenus se sont suicidés, au printemps 2006 à Guantanamo. Ce qui me surprend, moi, c'est qu'il n'y en ait pas davantage ! Ces hommes sont malades, traumatisés, totalement désespérés !"

Tous les avocats interrogés partagent cette inquiétude. "Les trois suicides ont affolé l'administration qui ne veut, en aucun cas, en être tenue pour responsable", observe Clive Stafford Smith, dont l'un des clients a été soumis à un chantage et à des pressions pour dénoncer son défenseur comme le grand manipulateur de la grève de la faim et l'instigateur des suicides. Lors d'une récente visite, l'avocat, introduit dans une cellule vide par un officier à lunettes noires, s'est même vu menacer d'y être lui-même enfermé. "Il se croyait à Hollywood, sourit l'avocat, mais l'objectif était bel et bien de m'intimider. Ma femme a pour consigne d'appeler mon propre avocat si je ne lui donne pas de nouvelles pendant deux jours. Guantanamo est l'un des endroits de la planète où je me sens le moins en sécurité."

Chaque soir, avant de reprendre le ferry, les avocats doivent remettre aux militaires les notes prises pendant leurs visites. Les pages sont numérotées, placées dans des enveloppes scellées et envoyées par courrier, à la fin de leur séjour, à Washington où des juristes du département de justice décideront de leur classification comme secret défense ou de leur éventuelle déclassification, le tout pouvant prendre des semaines.

"Au début, toutes mes notes sur la torture ont été censurées, comme les courriers de nos clients, et comme une lettre que j'avais écrite sur le sujet à Tony Blair, raconte Clive Stafford Smith. Il est également arrivé que l'administration "perde" par la poste des documents précieux. C'est à devenir fou !" Des entraves effarantes pour ces avocats non rémunérés, qui savent que la meilleure façon d'aider leurs clients est d'ébruiter les informations sur ce qui se passe réellement à Guantanamo mais qui risquent en même temps de lourdes peines d'emprisonnement s'ils passent outre la censure.

Devant le blocage de leurs recours auprès des tribunaux américains, les avocats se démènent sur le plan diplomatique. Ils contactent ambassades et gouvernements des pays d'origine de leurs clients, ou cherchent désespérément un pays d'accueil au cas où un retour sur le sol natal (Libye, Chine, Ouzbékistan...) signifierait persécution, voire exécution. Certains saisissent d'autres instances, comme la Cour européenne des droits de l'homme. Beaucoup écrivent des articles et font des conférences.

"On a réussi à faire relâcher 330 prisonniers de Guantanamo, essentiellement par pression politique, estime Clive Stafford Smith. Il en reste 460, dont 330 n'ont pas encore vu un avocat. Ce qui est insupportable. Sans parler des 14 000 hommes enfermés dans d'autres prisons américaines en Irak ou en Afghanistan et dont personne n'entend parler." Décourageant ? "Allons ! A quoi cela servirait-il de vivre si ce n'est pour mener ce type de combat ?"
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СообщениеДобавлено: Воскресенье, 22 Июнь 2008, 18:09:30    Заголовок сообщения: О том как приобщают к искусству в Guantanamo... Ответить с цитатой

http://www.inopressa.ru/guardian/2008/06/20/13:50:01/music

Добро пожаловать на "дискотеку": пытка музыкой

Клайв Стэффорд Смит, Пол Арендт

По данным военного командования США, впервые использовать "пытки музыкой" – включив перед врагом усилитель на максимум – велел сам Господь Бог. "Армия Иисуса Навина использовала трубы, чтобы вселить страх в сердца жителей Иерихона, – заявил отставной подполковник ВВС США Дэн Кьюэл газете St Petersburg Times. – Его люди с помощью труб разрушили стены города в буквальном смысле, но этот же шум лишил противника смелости". "Быть может, в действительности рухнули именно эти, психологические стены", – добавляет Кьюэл, преподающий психологические операции (псиоп) в Национальном оборонном университете в Форт-Макнейре, Вашингтон.

Не совсем понятно, однако, одобрил бы Бог нынешний выбор музыки американцами или нет: первое место в списке занимает группа Deicide, играющая дес-метал – ее композицию Fuck Your God ставят пленным в Ираке. Очевидно, что сторонники пыток музыкой далеко ушли с начала 1990-х. Тогда агенты ФБР во время осады ранчо секты "Ветвь Давидова" в Техасе использовали громкую музыку, но репертуар в ту пору включал в себя рождественские гимны с шоу "Пойте вместе с Митчем Миллером", альбом Энди Уильямса, а также сингл Нэнси Синатры These Boots Are Made for Walking.

И если эти громкие звуки, обрушившиеся на ранчо, доставляли некоторое неудобство, то затем "псиопы" совершили качественный скачок – музыка пришла в закрытые камеры для допросов. Как бы то ни было, на странном языке Америки XXI века это называется "легкими пытками". Получается, пытки – это нормально, если они не слишком "тяжелые". В лагере в заливе Гуантанамо и в тюремном центре на границе Ирака с Сирией часами без перерыва с безумной громкостью играет Enter Sandman группы Metallica. Как рассказал один из иракских заключенных, пытка проходит "в неизвестном месте, которое называют "дискотекой".

К несчастью, не всех артистов беспокоит, что с помощью их музыки пытают людей. "Если иракцы не привыкли к свободе, то я рад поучаствовать в их просвещении", – заявил Джеймс Хэтфилд, один из основателей Metallica. На слова о том, что его музыка становится пыткой, он отвечает смехом. "Мы всегда наказывали этой музыкой своих родителей, своих жен, своих возлюбленных. Почему с иракцами должно быть по-другому?" По-видимому, эти заявления связаны с тем имиджем, который культивируют артисты, играющие в жанре группы Metallica, и вряд ли стоит думать, что Хэтфилд наивен или сознательно закрывает глаза на происходящее. Однако ни один человек, находящийся в здравом уме, не станет проигрывать одну и ту же песню на оглушительной громкости на протяжении 24 часов без перерыва, если надеется сохранить рассудок.

Однако пока что пропагандистам Пентагона удается добиваться своего, и многие люди полагают, что пытка музыкой – это не намного хуже, чем неприятно громкий звук чужого плеера. Биньям Мухаммед, британец, до сих пор находящийся в Гуантанамо, кое-что знает о пытках. ЦРУ передало его в Марокко, где он провел полтора года и где мучители неоднократно резали ему гениталии бритвой.

Когда я позже беседовал с ним в камере, мужчина рассказал, что методы "псиопов" оказались еще хуже. Физическую боль он мог терпеть, рассказывает Мухаммед, зная, что рано или поздно она закончится. Но вот схождение с ума из-за пыток музыкой оказалось совсем другим делом.

"Представьте, что вы встали перед выбором, – рассказывает он. – Лишиться зрения или лишиться рассудка". Ужасно представить, что вам выколют глаза, но все же не вызывает сомнений, какой вариант вы выберете. Сейчас Мухаммед остается в Гуантанамо. Вероятно, в течение двух недель американские военные примут решение о том, продолжит ли военный трибунал работу на основе "доказательств", полученных у него под пытками.

Для тех, кто имел несчастье пережить пытки, подобный метод далеко не новость. Члены ИРА, захваченные в Северной Ирландии в 1970-е годы, вспоминают, что громкий шум, поступавший в их камеры, был самым жутким из мучений. Некий специалист по допросам в Гуантанамо радостно заметил, что "сломать" человека можно примерно за четыре дня, если между допросами пытать его светом стробоскопа и громкой музыкой. "Сломать" – это еще один любимый палачами эвфемизм. По их мнению, "сломать" человека – это все равно что получить сыворотку правды. При этом очевидно, что информация, полученная от "сломанного" пленного, имеет мало общего с правдой.

Пытка музыкой – явное варварство. К тому же она по различным причинам оказывается бессмысленной. Как и всегда в "войне с террором", методы американских сил не соответствуют заявленным целям (добыть "обоснованные разведданные"). Сверху, от одного из чиновников в окружении Буша, которому в голову пришла эта светлая идея, поступает распоряжение, а солдаты на местах вольны выполнять его творчески. Непонятно, как скучающим солдатам в иракской тюрьме "Абу-Грейб" пришло в голову играть песню Дэвида Грэя Babylon. Иногда люди просто неправильно понимают текст: так, в 1984 году Рональд Рейган пытался использовать песню Брюса Спрингстина Born in the USA в качестве патриотического гимна для переизбрания на президентский пост – хотя на самом деле композиция была посвящена тому, как правительство предало ветеранов вьетнамской войны.

Иногда выбранная песня звучит издевательски для заключенных, которые годами находятся в тюрьмах без суда: в иракском Кэмп-Купере любимой песней мучителей была We are the Champions группы Queen ("Я страдал/Раз за разом/Я отбыл срок/Хотя не совершал преступления"). Другие песни словно озвучивают подсознательные мысли самих заключенных: в Гуантанамо, например, использовалась песня Killing in the Name Of группы Rage Against the Machine ("Те, кто трудится, сжигают кресты... /Идите к черту, я не стану делать то, что вы велите!").

Подключая к работе воображение, плохо подготовленные специалисты по допросам неизбежно скатываются к собственным извращениям. Один из таких начинающих "диджеев" объединил звуки детского плача (невыносимого, как известно, для человека) с телерекламой кошачьей еды "Мяу-микс".

Но вот чаще всего мучители используют песню I Love You из детской программы "Фиолетовый динозавр Барни". Если вчитаться в текст, то он покажется совершенно неуместным: "Я люблю тебя, ты любишь меня – мы дружная семья/Я крепко обниму и поцелую тебя/Неужели ты не скажешь, что тоже любишь меня?" Но вот любой родитель, чьи дети смотрят эту программу, хорошо знает, насколько раздражает музыка. На жаргоне палачей это называется "бессмысленная музыка" – она должна убедить заключенного, что сопротивление бесполезно.

Пришла пора исполнителям, которые не хотят, чтобы музыка использовалась при пытках других людей, сказать свое слово – и некоторые уже начинают выступать на эту тему. В нынешнем году на лондонском фестивале Meltdown, проходящем под покровительством группы Massive Attack, был поднят вопрос о пытках музыкой. В ходе всемирного тура указанная группа будет использовать в своих выступлениях видеокадры о передаче преступников за границу и о тайных тюрьмах.

Когда в минувшие выходные президент Буш посетил Великобританию, мы встречали его заглавной темой из "Барни-динозавра". Что дальше? Быть может, выпустить специальный сборник? Озаглавим его "Вот это я называю пытками: восемь любимых песен Джорджа Буша, которые он бы взял с собой на необитаемый остров" и будем вечно играть Бушу.

Музыкальная индустрия закрывает глаза на проблему

Звукозаписывающая индустрия демонстрирует явное нежелание обсуждать проблему, связанную с пытками музыкой. Редакция The Guardian попыталась связаться с исполнителями, чьи песни, как сообщается, использовались в американских военных лагерях для военнопленных: в эти разномастную группу вошли Metallica, AC/DC, Drowning Pool и Deicide, звезда хип-хопа Эминем, Брюс Спрингстин и британский бард Дэвид Грэй, а также создатели детского телешоу "Барни-динозавр". В большинстве случаев менеджеры и представители по связям с общественностью отвечают на вопросы вежливым, но твердым "без комментариев", либо не отвечают вовсе.

"С этим вопросом никто не хочет иметь дела, – рассказывает Дэвид Грэй, один из немногих артистов, согласившихся высказаться по проблеме. – Поразительно, что протесты не звучат громче. Я бы с радостью подписался бы под петицией с требованием не использовать мою музыку, но это, мне кажется, не совсем то, что нужно".

Музыку Грэя стали связывать со спором вокруг пыток после того, как Хадж Али – человек в капюшоне с фотографий в "Абу-Грейбе" – рассказал, как его раздели догола, сковали наручниками и заставили беспрерывно слушать закольцованный отрывок из песни Babylon. Громкость, по словам мужчины, была такой, что он боялся, что у него вот-вот взорвется голова.

"Тонкости насчет того, используют ли они мои песни или нет, не имеют никакого значения, – объясняет Грэй. – Мы мыслим более низко, чем те, кому мы вроде бы противостоим. Своими действиями мы порочим всю историю и все, что мы, по собственным словам, защищаем. Это поистине отвратительно. Хорошо все то, что привлекает внимание к масштабам этого кошмара и к тому, как низко мы пали".

Певец не знает, можно ли привлечь правительство к ответственности через суд на основании того, что оно использует музыку при допросах без разрешения исполнителей. "Чтобы публично проигрывать некую запись, необходимо получить разрешение, а для этого требуется подать соответствующую просьбу".

"Не знаю, озаботилось ли этим правительство США, но сильно сомневаюсь – ведь оно в любом случае действует вне закона".

Как бы то ни было, недовольство Грэя разделяют далеко не все. Барабанщик дэс-метал группы Deicide Стив Эшейм сомневается, что музыку можно сравнивать с настоящими пытками. "Посмотрите с другой стороны, – говорит он. – Эти ребята ведь не какие-то школьники. Они воины, их учили выдерживать пытки. Они готовы к тому, что их будут жечь горелкой, бить или ломать кости. Если бы я был пленным в Гуантанамо, а на меня бы обрушили поток музыки, то я бы сказал: "И это все, что вы можете? Ну попробуйте". Я не верю, что пытки нужны, но я также не верю, что громкая музыка – это пытка".

Как утверждают, Fuck Your God группы Deicide – одна из любимых песен военных палачей. Эта песня возглавила печально известный "хит-парад музыки для пыток", составленный по результатам расследования американским журналом Mother Jones. И не важно, что текст песни по сути антихристианский. Как сообщают, во время пыток также используются Born in the USA Брюса Спрингстина или White America Эминема, хотя они направлены против правящих верхов. Но, как объясняет Эшейм, "большинству людей, слушающих такую музыку, политический подтекст на хрен не сдался. Им нужен рок".

Выбрали ли эту песню по принципу акустического и культурного воздействия на заключенных? Эшейм так не думает. "Я не верю, что у них есть специальная комната, где собираются обсудить, какие песни ставить, чтобы досадить заключенным".

"Мне кажется, они используют то, что оказалось под рукой. В армии нет недостатка в фанатах метала, это точно. Перед боем эти ребята точно не слушают Элтона Джона".

Однако версия Эшейма не объясняет, как туда, где преобладают хип-хоп и дэс-метал, попала музыка из "Барни-динозавра". Компания HIT Entertainment, снимающая "Барни", отказалась давать комментарии для этой статьи. В то же время автор песни I Love You, Боб Синглтон, "просто посмеялся", когда услышал, что ее используют при допросах.

"Абсурдно утверждать, что совершенно безобидная детская песенка может угрожать душевному здоровью взрослого, – говорит он. – Я бы сказал, что песня раздражает не больше, чем соседская газонокосилка. Она могла бы подействовать мне на нервы, но не сломала бы меня и не заставила признаваться в преступлениях против человечества. Могут ли песни из "Барни" сломать вашу психику? Мне кажется, не стоит приравнивать музыку к какому-то колдовству – она им явно не является. Если бы это работало, то работало бы и обратное. Если привязать человека к стулу и играть ему христианские песнопения, то он не станет христианином".

Синглтон, композитор с классическим образованием, писал и продюсировал музыку для телесериала "Барни и его друзья" с 1990 по 2000 год. По собственным словам, после того, как музыка написана, он уже не может контролировать, насколько верно с точки зрения морали ее используют.

"Мне было бы неприятно, если бы одну из моих детских работ использовали, скажем, при исполнении стриптиза. Я стараюсь, чтобы моя музыка для "Барни" максимально нравилась детям. А все, что за пределами этого, – здесь я немногое могу сделать. К тому же, тут речь не о динамите и не об атомной бомбе. Музыка – это просто музыка. Она должна трогать душу, радовать тело и влиять на эмоции в разной степени. Но она не меняет людей на фундаментальном уровне. Полагаю, имеет место попытка отвести музыке такую роль, которой она не заслуживает".

Клайв Стэффорд Смит – директор британской организации Reprieve, которая занимается защитой прав заключенных с помощью юридических мер
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СообщениеДобавлено: Воскресенье, 22 Июнь 2008, 18:11:32    Заголовок сообщения: Ответить с цитатой

http://www.guardian.co.uk/world/2008/jun/19/usa.guantanamo
Welcome to 'the disco'

For US interrogators seeking to disorientate and break Iraqi prisoners it's 'torture lite' - rock music played at excruciating volumes. But while the song choices may sometimes verge on the unintentionally funny, this appropriation of music by the military is anything but a joke

Guantanamo Bay

US army public affairs soldiers at the Northeast Gate, the only passage in the fenceline between Cuba and the US naval station at Guantanamo Bay. Photograph: Chip Somodevilla/Getty

According to US military authorities, it was God himself who first wrote the strategy of "torture by music" into the field manual - by turning the amplifier up to 11 on the enemy. "Joshua's army used horns to strike fear into the hearts of the people of Jericho," retired US Air Force Lt-Col Dan Kuehl told the St Petersburg Times. "His men might not have been able to break down literal walls with their trumpets, but the noise eroded the enemy's courage." Kuehl, who teaches psychological operations (or psyops) at Fort McNair's National Defense University in Washington DC, added, "Maybe those psychological walls were what really crumbled."

It is not clear whether God would approve of the current US playlist: the number one slot is taken by the death metal band Deicide, whose track Fuck Your God is played at prisoners in Iraq. That said, the proponents of torture by music doubtless think they have come a long way since the early 1990s, when the FBI blasted loud music at the Branch Davidians during the Waco siege in Texas. The repertoire then included Sing-Along With Mitch Miller Christmas carols, an Andy Williams album and These Boots Are Made for Walking by Nancy Sinatra.

However unpleasant it may be to have such tunes blasted at your compound, bringing the music into an enclosed interrogation cell was a quantum leap in psyops. Nonetheless, in the strange lexicon of 21st-century America, the US military calls this "torture lite". Torture is apparently OK if it is not too "heavy". Metallica's Enter Sandman has been played at cacophonous levels for hours on end in Guantánamo Bay and at a detention centre on the Iraqi-Syrian border. One Iraqi prisoner said it was done at "an unidentified location called 'the disco'".

Unfortunately, some artists are not offended by their work being used to torture. "If the Iraqis aren't used to freedom, then I'm glad to be part of their exposure," James Hetfield, co-founder of Metallica, has said. As for his music being torture, he laughed: "We've been punishing our parents, our wives, our loved ones with this music for ever. Why should the Iraqis be any different?" Such posturing may go with the territory for an artist of the Metallica genre, so there is no need to speculate about whether Hetfield is being naive or wilfully ignorant. But no sane person voluntarily plays a single tune at earsplitting volume, over and over, 24 hours a day, and expects to stay sane.

Despite this, to date, the Pentagon's semanticists have achieved their purpose, and many people think that torture by music is little more than a rather irritating enforced encounter with someone else's iPod. Binyam Mohamed, the British resident who is still held in Guantánamo Bay, knows a bit about such torture. The CIA rendered him to Morocco, where his torturers repeatedly took a razor blade to his penis throughout an 18-month ordeal.

When I later sat across from him in the cell, he described how psyops methods were worse than this. He could anticipate physical pain, he said, and know that it would eventually end. But the experience of slipping into madness as a result of torture by music was something quite different.

"Imagine you are given a choice," he said. "Lose your sight or lose your mind." While having your eyes gouged out would be horrendous, there is little doubt which you would choose. Mohamed remains in Guantánamo. The US military will decide, probably within two
weeks, whether to go forward with a military commission, based on "evidence" that was tortured out of him.

To those who have the misfortune to study torture, all this is old hat. Members of the IRA interned in Northern Ireland in the 1970s recall the use of loud noise, piped into their cells, as the worst aspect of their ordeal. One Guantánamo interrogator blithely estimated that it would take about four days to "break" someone, if the interrogation sessions were interspersed with strobe lights and loud music. "Break" is another euphemism that is bandied about among torturers, as if "breaking" a person was some kind of psychological truth serum. Of course, the "results" you get from a "broken" prisoner have little to do with truth.

Beyond pure barbarism, there are various reasons why music torture fails in its ambition. As ever in this "war on terror", there is a disconnect between the purported goal of the US forces ("actionable intelligence") and the methods used to achieve it. An order comes down from on high, from a Bush bureaucrat who has a bright idea, and it is left to soldiers in the field to use their imagination. How some bored soldiers came up with David Gray's song Babylon, played at Abu Ghraib jail in Iraq, defies analysis. Sometimes, people simply misunderstand lyrics: in 1984, Ronald Reagan tried to co-opt Bruce Springsteen's Born in the USA as a patriotic anthem to get himself re-elected, despite the song being about government betrayal of Vietnam veterans.

Sometimes the selections used are wryly appropriate for prisoners being held without trial for years on end: Queen's We are the Champions ("I've paid my dues/Time after time/I've done my sentence/But committed no crime") was a torturer's favourite at Camp Cropper in Iraq. Other songs unwittingly give voice to what could well be the prisoners' inner thoughts: Rage Against the Machine's Killing in the Name Of ("Some of those that work forces, are the same that burn crosses ... /Fuck you, I won't do what you tell me!") was used
at Guantánamo.

Inevitably, when poorly trained interrogators are encouraged to let their imaginations soar, they veer towards their own idiosyncratic perversions. One budding Emcee artfully mixed the sound of crying babies (which humans
seem hardwired to abhor) with a television commercial for Meow Mix cat food.

Ultimately, though, the most overused torture song is I Love You by Barney the Purple Dinosaur. On the face of it, the lyrics may seem deeply inappropriate: "I love you, you love me - we're a happy family./With a great big hug and a kiss from me to you,/Won't you say you love me too?", but anyone whose child watches the television programme will know how grating
it is. In the torture trade, this is called "futility music", designed to convince the prisoner of the futility of maintaining his position.

It is time that those musicians who oppose the use of music to torture fellow human beings made some noise - and they are beginning to. This year's Meltdown festival at London's South Bank, which Massive Attack are curating, has highlighted the issue of torture by music. Projections showing the horror of renditions and secret prisons will be used on their world tour.

When President Bush visited the UK at the weekend, we greeted him by playing the Barney the Purple Dinosaur theme tune. What next? Perhaps the release of a special compilation: we could call it Now That's What I Call Torture, President Bush's selection of eight songs he would take to a desert island, and blast it at him for all eternity.

'It's an issue that no one in the industry wants to deal with'

There is a clear reluctance within the record industry to discuss the use of music as torture. The Guardian attempted to contact artists whose songs have reportedly been used by the US military in detainment camps - a diverse group that includes metal bands Metallica, AC/DC, Drowning
Pool and Deicide, hip-hop superstar Eminem, Bruce Springsteen, British singer-songwriter David Gray and the makers of children's TV favourite Barney the Dinosaur. In most cases, inquiries were met with a polite but firm "no comment" from management and PR representatives, or calls were simply not returned.

"It's an issue that no one wants to deal with," says David Gray, one of the few artists willing to speak about the subject. "It's shocking that there isn't more of an outcry. I'd gladly sign up to a petition that says don't use my music, but it seems to be missing the point a bit."

Gray's music became associated with the torture debate after Haj Ali, the hooded man in the notorious Abu Ghraib photographs, told of being stripped, handcuffed and forced to listen to a looped sample of Babylon, at a volume so high he feared that his head would burst.

"The moral niceties of whether they're using my song or not are totally irrelevant," says Gray. "We are thinking below the level of the people we're supposed to oppose, and it goes against our entire history and everything we claim to represent. It's disgusting, really. Anything that draws attention to the scale of the horror and how low we've sunk is a good thing."

The singer wonders whether governments who use music as a torture technique without asking permission from the artists involved could face legal action. "In order to play something publicly, you have to have legal permission and you have to apply for that.

I wonder if the US government bothered, but I very much doubt it. Perhaps you could sue, but let's face it, they're outside the law on the whole thing anyway."

However, Gray's anger is far from a universal reaction. Steve Asheim, drummer for the death-metal band Deicide, questions whether music really counts as torture. "Look at it this way," he says. "These guys are not a bunch
of high school kids. They are warriors, and they're trained to resist torture. They're expecting to be burned with torches and beaten and have their bones broken. If I was a prisoner at Guantánamo Bay and they blasted a load of music at me, I'd be like, 'Is this all you got? Come on.' I certainly don't believe in torturing people, but I don't believe that playing loud music is torture either."

Deicide's Fuck Your God is said to be a favourite for military interrogators, and the song topped the infamous "torture playlist" compiled by the American investigative magazine Mother Jones. It is worth noting that the lyrics are in fact anti-Christian, just as Bruce Springsteen's Born in the USA and Eminem's White America, also claimed as torture tracks, contain anti-establishment messages. But, as Asheim points out, "Most people who listen
to this kind of music don't give a shit about a political message. They just wanna rock."

Was the song specifically chosen for its sonic and cultural impact on detainees? Asheim doesn't think so. "I don't believe there's a room where they discuss what songs they can play to annoy the prisoners.

I think they just show up at work with whatever they're listening to at the time. There's no shortage of metal-heads in the army, that's for sure. These guys who are going into battle, they're not listening to Elton John beforehand."

Asheim's theory raises the question of how the apparently innocuous Barney the Dinosaur music made it into a field dominated by hip-hop and death metal. Barney's producers, HIT Entertainment, declined to comment for this article. However, the creator of Barney's song I Love You, Bob Singleton, admits he "just laughed" when he heard it was being used by interrogators.

"It seemed so ludicrous that something totally innocuous for children could threaten the mental state of an adult," he says. "I would rate the annoyance factor to be about equal with hearing my neighbour's leaf blower. It can set my teeth on edge, but it won't break me down and make me confess to crimes against humanity. Will Barney songs break your psyche? I think that idea turns music into something like voodoo, which it certainly isn't. If that were true, then the inverse would be true. Playing hymns to someone strapped to a chair wouldn't make them a Christian."

Singleton, a classically trained composer, wrote and produced for the TV series Barney and Friends between 1990 and 2000. He says that the morality of what is done with his music once it is out of his hands is beyond his control.

"I would find it unfortunate that one of my works for kids was used as the underscore for a stripper, for example. I would prefer that my music for Barney is put to its best use with children, but beyond that there's not much I can do. Plus, we're not talking about dynamite or nuclear devices here. Music is just music. It's supposed to touch your mind, your body, and your emotions to varying degrees; but it doesn't fundamentally change people. I think that gives it much more credit than it deserves."
Paul Arendt

· Clive Stafford Smith is the director of Reprieve, the UK legal action charity that uses the law to enforce the human rights of prisoners. Reprieve has hosted presentations at Meltdown at the South Bank Centre, London SE1, the last of which is the play Rendition Monologues, which is being stage on Saturday. For more information, see Reprieve, or contact Reprieve, PO Box 52742, London EC4P 4WS (020-7353 4640).

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СообщениеДобавлено: Пятница, 17 Апрель 2009, 11:41:37    Заголовок сообщения: Ответить с цитатой

Штаты опубликовали детальную технику пыток применяемую ЦРУ при допросах.

http://www.nytimes.com/2009/04/17/us/politics/17detain.html?_r=1&hp
April 17, 2009
Interrogation Memos Detail Harsh Tactics by the C.I.A.
By MARK MAZZETTI and SCOTT SHANE

WASHINGTON — The Justice Department on Thursday made public detailed memos describing brutal interrogation techniques used by the Central Intelligence Agency, as President Obama sought to reassure the agency that the C.I.A. operatives involved would not be prosecuted.

In dozens of pages of dispassionate legal prose, the methods approved by the Bush administration for extracting information from senior operatives of Al Qaeda are spelled out in careful detail — like keeping detainees awake for up to 11 straight days, placing them in a dark, cramped box or putting insects into the box to exploit their fears.

The interrogation methods were authorized beginning in 2002, and some were used as late as 2005 in the C.I.A.’s secret overseas prisons. The techniques were among the Bush administration’s most closely guarded secrets, and the documents released Thursday afternoon were the most comprehensive public accounting to date of the program.

Some senior Obama administration officials, including Attorney General Eric H. Holder Jr., have labeled one of the 14 approved techniques, waterboarding, illegal torture. The United States prosecuted some Japanese interrogators at war crimes trials after World War II for waterboarding and other methods detailed in the memos.

The release of the documents came after a bitter debate that divided the Obama administration, with the C.I.A. opposing the Justice Department’s proposal to air the details of the agency’s long-secret program. Fueling the urgency of the discussion was Thursday’s court deadline in a lawsuit filed by the American Civil Liberties Union, which had sued the government for the release of the Justice Department memos.

Together, the four memos give an extraordinarily detailed account of the C.I.A.’s methods and the Justice Department’s long struggle, in the face of graphic descriptions of brutal tactics, to square them with international and domestic law. Passages describing forced nudity, the slamming of detainees into walls, prolonged sleep deprivation and the dousing of detainees with water as cold as 41 degrees alternate with elaborate legal arguments concerning the international Convention Against Torture.

The documents were released with minimal redactions, indicating that President Obama sided against current and former C.I.A. officials who for weeks had pressed the White House to withhold details about specific interrogation techniques. Leon E. Panetta, the C.I.A. director, had argued that revealing such information set a dangerous precedent for future disclosures of intelligence sources and methods.

A more pressing concern for the C.I.A. is that the revelations may give new momentum to proposals for a full-blown investigation into Bush administration counterterrorism programs and possible torture prosecutions.

Within minutes of the release of the memos, Senator Patrick J. Leahy, the Vermont Democrat who is chairman of the Senate Judiciary Committee, said that the memos illustrated the need for his proposed independent commission of inquiry, which would offer immunity in return for candid testimony.

Mr. Obama condemned what he called a “dark and painful chapter in our history” and said that the interrogation techniques would never be used again. But he also repeated his opposition to a lengthy inquiry into the program, saying that “nothing will be gained by spending our time and energy laying blame for the past.”

Mr. Obama said that C.I.A. officers who were acting on the Justice Department’s legal advice would not be prosecuted, but he left open the possibility that anyone who acted without legal authorization could still face criminal penalties. He did not address whether lawyers who authorized the use of the interrogation techniques should face some kind of penalty.

The four legal opinions, released in a Freedom of Information Act lawsuit filed by the A.C.L.U., were written in 2002 and 2005 by the Justice Department’s Office of Legal Counsel, the highest authority in interpreting the law in the executive branch.

The first of the memos, from August 2002, was signed by Jay S. Bybee, who oversaw the Office of Legal Counsel, and gave the C.I.A. its first detailed legal approval for waterboarding and other harsh treatment. Three others, signed by Steven G. Bradbury, sought to reassure the agency in May 2005 that its methods were still legal, even when multiple methods were used in combination, and despite the prohibition in international law against “cruel, inhuman or degrading” treatment.

All legal opinions on interrogation were revoked by Mr. Obama on his second day in office, when he also outlawed harsh interrogations and ordered the C.I.A.’s secret prisons closed.

In the memos, the Justice Department authors emphasized precautions the C.I.A. proposed to take, including monitoring by medical personnel, and the urgency of getting information to stop terrorist attacks. They recounted the C.I.A.’s assertions of the effectiveness of the techniques but noted that interrogators could not always tell a prisoner who was withholding information from one who had no more information to offer.

The memos include what in effect are lengthy excerpts from the agency’s interrogation manual, laying out with precision how each method was to be used. Waterboarding, for example, involved strapping a prisoner to a gurney inclined at an angle of “10 to 15 degrees” and pouring water over a cloth covering his nose and mouth “from a height of approximately 6 to 18 inches” for no more than 40 seconds at a time.

But a footnote to a 2005 memo made it clear that the rules were not always followed. Waterboarding was used “with far greater frequency than initially indicated” and with “large volumes of water” rather than the small quantities in the rules, one memo says, citing a 2004 report by the C.I.A.’s inspector general.

Most of the methods have been previously described in news accounts and in a 2006 report of the International Committee of the Red Cross, which interviewed 14 detainees. But one previously unknown tactic the C.I.A. proposed — but never used — against Abu Zubaydah, a terrorist operative, involved exploiting what was thought to be his fear of insects.

“As we understand it, you plan to inform Zubaydah that you are going to place a stinging insect into the box, but you will actually place a harmless insect in the box, such as a caterpillar,” one memo says.

Mr. Bybee, Mr. Bradbury and John Yoo, who was the leading author of the 2002 interrogation memos, are the subjects of an investigation by the Justice Department’s ethics office about their legal analysis on interrogation. Officials have described the draft ethics report, by the Office of Professional Responsibility, as highly critical, but its completion has been delayed to allow the subjects a chance to respond.

The A.C.L.U. said the memos clearly describe criminal conduct and underscore the need to appoint a special prosecutor to investigate who authorized and carried out torture.

But Dennis C. Blair, the director of national intelligence, cautioned that the memos were written at a time when C.I.A. officers were frantically working to prevent a repeat of the Sept. 11, 2001, attacks.

“Those methods, read on a bright, sunny, safe day in April 2009, appear graphic and disturbing,” said Mr. Blair in a written statement. “But we will absolutely defend those who relied on these memos.”

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СообщениеДобавлено: Пятница, 17 Апрель 2009, 11:58:25    Заголовок сообщения: Ответить с цитатой

http://www.inopressa.ru/nytimes/2009/04/17/13:16:00/cia
Доклад по допросам раскрывает подробности жестоких методов ЦРУ
Как сообщают журналисты The New York Times, в четверг министерство юстиции США опубликовало подробные доклады, посвященные методикам допросов, применяемым ЦРУ. Президент Барак Обама, тем не менее, заверил сотрудников агентства, что участвовавшие в каких-либо нарушениях не будут наказаны.

На десятках страниц, испещренных сухой юридической лексикой, перечисляются все методики, утвержденные администрацией Буша, среди которых есть такие, как лишение сна в течение 11 суток подряд, запирание в темном и узком ящике и вбрасывание насекомых в камеру. Их главной целью было извлечение информации из руководства "Аль-Каиды".

Эти техники допроса, как сообщается, были официально разрешены в начале 2002 года, а некоторые из них применялись с 2005 года в секретных зарубежных тюрьмах ЦРУ.

Некоторые высокопоставленные сотрудники администрации Обамы, как, например, генеральный прокурор Эрик Холдер-младший, уже назвали один из 14 разрешенных приемов, симуляцию утопления, "противозаконной пыткой". Издание напоминает, что после Второй мировой США осудили ряд японских следователей именно за симуляцию утопления. К пыткам Холдер, однако, не отнес бросание об стену, лишение сна и одежды и проч. Отмечается, что все техники сопровождались подробными пояснительными рисунками-схемами.

Прежде публикации в США разгорелась настоящая война между чиновниками министерства юстиции и разведчиками из ЦРУ. Директор ЦРУ Леон Паннета неоднократно предупреждал, что подобная публикация может создать опасный прецедент, однако президент Обама, очевидно, занял сторону министерства юстиции, и все четыре доклада были опубликованы без сокращений.

Сам президент США осудил то, что он назвал "темной и болезненной главой в нашей истории", заверив, что подобные методики допроса впредь применяться не будут.

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