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Анализ ситуации: Франция
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Zabougornov
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СообщениеДобавлено: Среда, 16 Август 2006, 14:14:49    Заголовок сообщения: Ответить с цитатой

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-802906@51-796606,0.html

Guerre au Hezbollah, paix avec le Hamas
LE MONDE | 11.08.06 | 13h32 • Mis à jour le 11.08.06 | 13h32

Que l'opération israélienne à Gaza et la riposte massive de Tsahal à un acte de guerre caractérisé de la part du Hezbollah, bras armé de l'Iran au Liban, atteignent ou non leurs objectifs, une chose en tout cas est claire : la guerre qu'Israël mène actuellement sur deux fronts simultanés a porté un coup mortel au "plan de convergence" pour la Cisjordanie, qui était précisément la raison d'être du gouvernement de M. Olmert et de son parti, Kadima.

Trois mois après sa constitution, le gouvernement israélien est déjà privé de projet politique. Et paradoxalement, il n'y a que le Hamas qui puisse lui éviter de sombrer dans une agonie politique sans perspective.

Un désengagement et un démantèlement massif des colonies de Cisjordanie, d'où 80 000 colons doivent être évacués, constituent une tâche bien plus délicate que le retrait unilatéral de Gaza, opéré par Ariel Sharon, qui ne concernait que 8 000 colons. Or à Gaza, territoire d'un seul tenant dont la frontière avec Israël n'a jamais été remise en question, le désengagement a entraîné un état de guerre tel qu'Israël a dû à nouveau envahir les territoires qu'il avait abandonnés il y a moins d'un an. Quelles seraient alors les chances de succès d'une opération similaire en Cisjordanie ?

L'opération "Pluie d'été" à Gaza a révélé de manière spectaculaire l'erreur que constitue la stratégie israélienne de désengagement unilatéral des territoires palestiniens, et les premiers à s'en rendre compte sont les Israéliens eux-mêmes. Les tristes leçons du retrait de Gaza signifient que la perspective de voir des missiles Kassam tirés depuis une nouvelle ligne de front en Cisjordanie sur les grands centres urbains israéliens situés autour de Tel-Aviv, y compris sur l'aéroport international Ben Gourion, ne peut plus être considérée comme un scénario impossible.

En conséquence, si M. Olmert tient à sauver son "plan de convergence", il devra le faire en partenariat avec une partie palestinienne qui ne sera autre que le gouvernement du Hamas de M. Ismaïl Haniyeh. Ce qui signifie utiliser la guerre en cours à Gaza comme une occasion de parvenir avec le Hamas à un accord qui aille bien au-delà de la restitution du soldat enlevé. D'ailleurs, 45 % des Israéliens se disent à présent favorables à des négociations directes avec le Hamas.

Ce que l'OLP, toujours obsédée par l'objectif final qu'elle s'est fixé, refuse de prendre en considération - à savoir un accord provisoire (l'OLP a rejeté les clauses de la feuille de route évoquant un Etat palestinien dans des frontières temporaires) -, le Hamas serait sans doute tout prêt aujourd'hui à l'étudier. Mais pour qu'un accord avec le Hamas soit plus durable qu'un accord avec l'OLP, le Hamas doit redevenir ce qu'il a toujours été : une organisation hiérarchisée et disciplinée, capable de respecter un cessez-le-feu

Un tel accord de partenariat serait de l'intérêt d'Israël, il bénéficierait ainsi d'une frontière certes temporaire mais stable en Cisjordanie, et satisferait pleinement le Hamas. Il mettrait un terme à l'ostracisme international auquel ce dernier est condamné et lui permettrait de concilier son rejet idéologique d'Israël avec ce qui constituerait un pas majeur vers la "fin de l'occupation". Il se ménagerait également une marge de manoeuvre suffisante pour appliquer son programme intérieur qui, après tout, constitue la raison principale pour laquelle les Palestiniens l'ont élu.

Le Hezbollah représente un défi d'une tout autre nature. Israël n'a aucune dispute territoriale avec le Liban et l'organisation chiite n'est pas un mouvement national menant une lutte légitime contre "l'occupation". Il constitue plutôt un outil dans la stratégie iranienne et syrienne de déstabilisation régionale. Et, dans cette affaire, c'est la crédibilité de la communauté internationale qui est en jeu puisque c'est sous son égide qu'a été négocié et officialisé le retrait israélien du Liban en mai 2000.

La guerre sur deux fronts qu'Israël livre aujourd'hui traduit la faillite de la philosophie de la droite israélienne, qui est aussi celle des néoconservateurs qui entourent le président Bush, selon laquelle un règlement global avec le monde arabe et la mise au pas des "Etats voyous" de la région devraient précéder et être la condition indispensable d'une paix israélo-palestinienne.

Or, ce à quoi nous assistons actuellement est la justification éclatante de la stratégie politique de "la Palestine d'abord" qu'ont suivie deux gouvernements travaillistes, celui d'Itzhak Rabin et celui d'Ehoud Barak. Ils avaient la conviction qu'il existait une étroite "fenêtre d'opportunité" permettant de parvenir à une paix avec les Palestiniens avant que l'Iran ne se dote de l'arme nucléaire et que le fondamentalisme islamique ne devienne une menace mortelle pour les régimes arabes modérés.

Il est aujourd'hui de l'intérêt vital d'Israël, et également de celui des régimes arabes modérés, que la guerre à la frontière nord ne dégénère pas en une déflagration régionale. A la différence du cas palestinien, la solution au problème libanais est déjà prête : il y a six ans, Israël a quitté le Liban et s'est replié le long de la frontière internationale en application de la résolution 425 du Conseil de sécurité de l'ONU.

Simultanément, la résolution 1559 demandait au Liban de démanteler le Hezbollah et de déployer son armée dans le Sud. Il s'agissait de mettre fin à l'absurde et dangereuse anomalie consistant à laisser une milice, aux ordres de l'Iran et de la Syrie, contrôler la frontière libano-israélienne. Faute de quoi, on confiait au Hezbollah la clé de la stabilité de l'ensemble du Moyen-Orient.

Il est triste et regrettable que la population civile ait à souffrir de l'actuelle tragédie, et il est évident que la riposte d'Israël a été d'une ampleur inutile. Mais les motivations d'Israël sont justes, car cette guerre n'est pas une guerre d'occupation ni une guerre de colonisation. C'est une guerre menée pour affirmer la validité d'une frontière internationalement reconnue, établie en étroite collaboration avec les Nations unies.

C'est pourquoi ceux qui, dans la communauté internationale, pressent depuis des années Israël de se retirer des territoires palestiniens occupés pour se redéployer sur des frontières internationalement reconnues doivent appuyer ce qui est juste dans les raisons invoquées par Israël pour déclencher cette guerre. Ne pas le faire reviendrait à annihiler toute perspective de mettre un terme à l'occupation qui pose le plus de problèmes, celle des territoires palestiniens. Cela reviendrait par ailleurs à porter un coup fatal aux forces politiques qui, en Israël, se battent justement depuis des années pour la constitution d'un Etat palestinien aux frontières internationalement reconnues.

Tout cela ne signifie pas que nous devons absoudre la totalité des actions de l'armée israélienne, certainement pas. Pas plus qu'Israël ne devrait trouver un grand réconfort dans le fait que certains de ceux qui évoquent l'"usage disproportionné" de la force dont ferait preuve Tsahal pourraient nous en apprendre beaucoup sur la façon de rayer de la carte des villes entières. M. Poutine avec Grozny, par exemple. Et n'oublions pas qu'il a fallu soixante-huit jours de bombardements massifs, qui causèrent la mort de 2 000 civils, avant que l'OTAN ne batte les forces de Milosevic au Kosovo.

Un sérieux effort multilatéral est l'unique moyen de mettre un terme à cet inquiétant cycle de violences. Ce qui implique essentiellement un cessez-le-feu accompagné de la réaffirmation de la validité de la résolution 1559. Cette réaffirmation n'impliquerait pas nécessairement la mise en oeuvre automatique de toutes ses clauses.

Soyons réaliste, désarmer le Hezbollah ne paraît pas vraiment possible pour l'instant, car la punition dévastatrice infligée au Liban et à sa population n'a fait que renforcer l'image du Hezbollah comme seul capable de protéger le pays contre l'offensive israélienne. La situation politique libanaise elle-même rend extrêmement improbable le désarmement de la milice chiite dans un avenir proche. Désarmer le Hezbollah signifierait en fait rompre le délicat équilibre intérieur grâce auquel le Liban survit aujourd'hui en tant que nation, et ouvrir grand les portes de la guerre civile.

Pour que le Hezbollah se transforme effectivement en une organisation strictement civile, il faudrait que non seulement les revendications chiites au Liban soient prises en compte, mais que la solution aux différends qu'il invoque pour justifier son existence en tant que milice armée - en particulier la question de la souveraineté libanaise sur les fermes de Chabaa, comme l'indispensable redéfinition de la frontière dans le village de Ghajar et la fin des violations incessantes de l'espace aérien libanais par l'aviation israélienne - soit incluse dans le paquet de mesures qui suivrait nécessairement le cessez-le-feu.

De son face-à-face avec le Hezbollah, Israël devra tirer d'importantes leçons. C'est la première fois dans l'histoire des guerres menées par Israël que Tsahal se révèle incapable de protéger le front intérieur. Que ce soit pendant la guerre de 1948 lorsque l'Etat juif naissant fut envahi sur différents fronts simultanés, ou durant la guerre du Kippour, en octobre 1973, qui étira jusqu'à l'extrême la capacité d'Israël à repousser un assaut arabe concerté, jamais le front intérieur n'avait subi un pilonnage aussi intense de roquettes, obligeant plus d'un million d'Israéliens à se terrer depuis quatre semaines dans des abris.

Certes Israël a infligé une très sévère correction au Hezbollah, mais il n'a pas pu le détruire. L'Etat juif ne peut plus garantir à ses citoyens la traditionnelle immunité aux attaques dont le territoire national jouissait jusqu'ici. La résilience de ce front intérieur est désormais devenue un élément crucial de la dissuasion israélienne.

Le plus important, ce sont les leçons que doivent à présent tirer nos responsables. Comme on le constate clairement au Moyen-Orient, le changement de nature des hostilités à l'époque moderne signifie que les armées régulières ne constituent plus l'unique menace à la sécurité des nations. Le défi provient maintenant de mouvements radicaux mus par une idéologie religieuse fanatique face à laquelle les concepts traditionnels de la guerre moderne ne sont plus valides.

La doctrine militaire israélienne telle qu'elle avait été définie par David Ben Gourion était fondée sur le principe de la "défense offensive", qui consistait à porter la guerre sur le territoire ennemi afin d'annihiler sa machine militaire et de s'emparer de ses installations stratégiques vitales. D'une part, il n'est pas sûr que cela fonctionnerait aussi brillamment qu'autrefois contre les armées régulières arabes, d'autre part, il est clair que cela est inefficace contre des mouvements tels que le Hezbollah au Liban ou le Hamas dans les territoires palestiniens. C'est précisément la raison pour laquelle des Etats radicaux comme la Syrie ou l'Iran préfèrent mener leur guerre contre Israël au travers d'un mouvement comme le Hezbollah plutôt que de chercher l'affrontement direct avec l'Etat juif.

Désormais, Israël devra compter, plus qu'il ne l'a jamais fait, sur la protection que lui procure le mur invisible de la légitimité internationale. Dans ce pays où l'ONU et ses résolutions ont toujours fait l'objet du plus grand mépris, quelle ironie de constater que la guerre d'Israël contre le Hezbollah a pour objectif central de contraindre le Liban à appliquer une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.

La solution au conflit israélo-palestinien sera internationale et passera par l'intégration de forces militaires multinationales solides et mandatées par l'ONU dans tout arrangement futur. Cette proposition n'a jamais été très populaire en Israël, mais elle tient compte du fait que l'objectif affiché de cette guerre, à savoir briser la colonne vertébrale militaire du Hezbollah, n'a pas pu être atteint.

Dans la région volatile et imprévisible que constitue le Moyen-Orient, Israël devra toujours entretenir, même en temps de paix, une armée forte et réactive. Mais il devra désormais intégrer deux éléments nouveaux dans sa doctrine de sécurité : le concept de légitimité internationale et l'acceptation des bons offices de la communauté internationale dans la résolution de ses conflits avec le monde arabe.

Traduit de l'anglais par Gilles Berton
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http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-801889@51-796606,0.html

L'échec de la stratégie Bush, par Gilles Kepel
LE MONDE | 08.08.06 | 13h50 • Mis à jour le 08.08.06 | 15h06

Les enjeux de la nouvelle guerre qu'Israël mène simultanément au Liban et dans la bande de Gaza dépassent de beaucoup les affrontements armés qui ont opposé de manière récurrente l'Etat hébreu et ses voisins arabes depuis 1948.

Elle entérine l'échec de la politique de l'administration Bush à sécuriser le Moyen-Orient par l'usage unilatéral de la force, après le fiasco de l'occupation de l'Irak - tandis que les deux grandes lignes de faille de la région, qui passent par la question israélo-palestinienne et par la tension dans le Golfe, se conjuguent désormais en préparation des séismes à venir. La "guerre contre la terreur" avait en effet vocation, en renversant la dictature de Saddam Hussein et en promouvant la démocratisation du Moyen-Orient, à pacifier pour de bon cette partie du monde récalcitrante qui n'aurait d'autre choix que de se plier à l'hégémonie bienveillante des Etats-Unis.

"La route de Jérusalem passe par Bagdad", disait-on à Washington pour signifier que les Palestiniens, privés du soutien d'un monde arabe abasourdi et vaincus dans la seconde Intifada, se résigneraient aux conditions d'un Ariel Sharon détruisant systématiquement les infrastructures de l'Autorité palestinienne avant d'évacuer Gaza, et éliraient en février 2006 une majorité accommodante.

On connaît le résultat - de la victoire du Hamas à sa mise au ban, de l'enlèvement du caporal Shalit au retour des blindés de Tsahal à Gaza.

Pendant ce temps, en Irak, les Etats-Unis s'enlisaient face à l'insurrection sunnite, tandis qu'à Téhéran, principal soutien des partis religieux chiites, le président Ahmadinejad saisissait cette opportunité politique pour affirmer ses ambitions nucléaires tout en appelant à "effacer Israël de la carte". Les missiles de son protégé libanais, le Hezbollah, s'abattant sur Haïfa, en sont, aux yeux de l'opinion israélienne, un avant-goût et signifient que la route de Haïfa et de Tel-Aviv passe par Téhéran - faisant aussi la preuve de l'incapacité de Washington, empêtré à Bagdad, de garantir la sécurité de son principal allié.

De son côté, Israël plonge dans l'abîme un pays dont le gouvernement, issu de la "révolution du Cèdre" du printemps 2005 - avec l'appui de Paris et Washington - s'était libéré de la tutelle syrienne. Beyrouth, à son tour, fait l'expérience amère que l'alliance américaine n'est pas une garantie de sécurité.

En se posant en champion de la résistance à la politique des Etats-Unis dans la région et en adversaire de l'Etat hébreu par Hezbollah interposé, Téhéran met en porte à faux les dirigeants de la plupart des Etats arabes. Mais dans les villes arabes, les manifestations de solidarité avec le Liban victime mettent en avant le portrait du cheikh Nasrallah, tandis qu'Al Jazeera lui offre trois d'heures d'interview - consacrant le secrétaire général du "Parti de Dieu" chiite comme le héros des foules et des téléspectateurs sunnites. Un oecuménisme contre "l'ennemi sioniste" qui vient à propos pour laver les chiites d'Irak, aux yeux des mêmes sunnites, de l'accusation de collusion avec l'occupation américaine.

Pareil désastre pour la politique de sécurité mise en place par les Etats-Unis au Moyen-Orient ne vient pas seul : l'ingénierie démocratique, qui devait parachever la "guerre contre la terreur" en portant au pouvoir des élites philo-occidentales issues de la société civile, s'est traduite, dans la plupart des pays où des élections libres ou semi-libres ont eu lieu, par des gains significatifs ou par la victoire de partis islamistes anti-occidentaux, de l'Iran à la Palestine en passant par le Koweït, l'Egypte, l'Arabie saoudite ou le Bahrein.

Ces succès ont été motivés par le refus des électeurs d'entériner une politique unilatérale américaine dont les chaînes satellites arabes leur montrent au quotidien l'inanité et que vitupèrent en chaire et sur le petit écran des prédicateurs qui appellent au djihad pour libérer la terre d'islam de la domination des infidèles et glorifient les "martyrs" morts lors des attentats-suicides.

Désormais, la démocratisation n'est plus une priorité pour Washington, au grand soulagement des régimes autoritaires, et à l'amertume des démocrates du Moyen-Orient, qui s'estiment d'autant plus trahis que dans le seul pays où des élections ne s'étaient pas traduites par la victoire islamiste - le Liban, si l'on excepte les succès du Hezbollah dans les urnes chiites - les Etats-Unis n'ont rien fait pour protéger l'intégrité du territoire face aux frappes israéliennes, et ne se pressent pas pour demander un cessez-le-feu.

De cette déconfiture générale émergent plusieurs leçons, conditionnant le devenir d'une région cruciale pour la planète - qui ne peut se passer une seule journée des hydrocarbures dont le Moyen-Orient est le principal producteur. La sécurité, qui repose sur l'équilibre des forces, doit se traduire par la négociation et la prise en compte des intérêts des communautés ou des peuples en situation de faiblesse - sous peine de les transformer en électrons libres.

La destruction de l'Autorité palestinienne par Israël a amené la victoire du Hamas, la marginalisation des sunnites d'Irak par l'occupant américain, l'insurrection. Ces garanties de sécurité ne peuvent être fournies par les seuls Etats-Unis, mais doivent impliquer les Etats de la région et l'Europe.

A cet égard, le déploiement d'une force internationale à la frontière israélo-libanaise, pour préparer le contrôle de celle-ci par l'armée libanaise, en application de la résolution 1559, sera un test de la capacité de la communauté internationale.

Le télescopage entre la crise israélo-arabe et la crise du Golfe est l'autre défi majeur. Il fait, pour l'heure, de l'Iran de Mahmoud Ahmadinejad l'un des principaux bénéficiaires de la situation, créant une menace de déstabilisation pour la péninsule Arabique, dont les dirigeants redoutent un retour au messianisme de l'ère Khomeiny.

Le découplage des deux crises ne peut se produire que si se mettent en place des garanties internationales à la sécurité du Golfe, dans les eaux duquel transitent les pétroliers de tous les pays. Par-delà sa rhétorique belliqueuse, Téhéran joue son va-tout : il sait qu'il ne pourra pas accéder au nucléaire civil s'il ne négocie pas avec ses voisins et les grandes puissances un pacte régional de sécurité.

Dans ce domaine, l'initiative européenne est seule à même d'arrêter la spirale de la surenchère et de favoriser à terme des changements structurels à Téhéran - sans quoi il n'y aura plus d'échappatoire à un affrontement militaire qui prendrait en otage le monde entier en mettant en péril son approvisionnement en hydrocarbures.

Gilles Kepel est professeur à Sciences Po-Paris (chaire Moyen-Orient Méditerranée)
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СообщениеДобавлено: Среда, 16 Август 2006, 14:34:11    Заголовок сообщения: Ответить с цитатой

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-734511,36-803377@51-796235,0.html

La France pourrait former la colonne vertébrale de la Finul renforcée
LE MONDE | 14.08.06 | 13h18

L'ONU est engagée dans une course contre la montre pour transformer la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), un contingent de 2000 casques bleus jusque-là largement impuissants, en une force robuste de 15 000 hommes capables, lorsque le retrait israélien aura commencé, d'aider les 15 000 soldats promis par l'armée libanaise à regagner le contrôle du Liban sud, où le Hezbollah règne en maître depuis six ans.

Cette métamorphose, qui, selon des sources onusiennes, prendra "des semaines", exige que le département du maintien de la paix de l'ONU trouve rapidement des Etats volontaires. Une première réunion "technique", avec 17 des pays "intéressés", a eu lieu, samedi 12 août, et devait être suivie, lundi, d'une deuxième rencontre, incluant davantage de participants.

La France a fait savoir qu'elle pourrait fournir la colonne vertébrale de cette nouvelle force "sous casques bleus", à condition d'être accompagnée d'autres Européens et de contingents musulmans. La Turquie, la Malaisie, l'Indonésie, l'Italie et l'Espagne ont déjà signalé leur intention de participer. L'ONU compte aussi sur les contributeurs "habituels" comme l'Inde, le Pakistan, le Bangladesh ou la Jordanie. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ne devraient, eux, fournir qu'une aide "logistique".

L'envoi de troupes françaises supplémentaires - la France fait déjà partie de la Finul, créée en 1978 et actuellement dirigée par le général français Alain Pellegrini - est suspendu à une décision de la présidence française, qui a affirmé, samedi, que Paris prendrait "sa part" dans l'effort. "Nous espérons que la France va ouvrir la voie, mais nous comprenons qu'elle ne veuille pas être seule", explique une source onusienne.

L'un des écueils, pour la Finul renforcée, serait d'être perçue comme le bras armé de l'Occident. Pour cette raison, Beyrouth a milité, avec succès, contre le déploiement d'une force multinationale (qui "impose" la paix au lieu de la "maintenir") sous chapitre VII de la charte de l'ONU, qui permet d'utiliser la force. Israël réclamait, au contraire, une force multinationale musclée, capable de neutraliser le Hezbollah.

La résolution 1701 du Conseil de sécurité, adoptée à l'unanimité, vendredi 11 août, donne pour nouveau mandat à la Finul d'"aider" l'armée libanaise à établir une zone tampon dans le sud du Liban, jusqu'au fleuve Litani, d'où seront exclus le Hezbollah et l'armée israélienne, mais aussi de "sécuriser les frontières", pour prévenir les livraisons illégales d'armes.

Sans être placée sous le chapitre VII, la Finul renforcée en a les prérogatives et peut désormais user de "toutes les mesures nécessaires" - la force, en langage diplomatique - notamment pour "veiller à ce que son théâtre d'opérations ne soit pas utilisé pour des activités hostiles". Si le Hezbollah continue à tirer des roquettes sur Israël à proximité de leurs positions, les casques bleus ne sont plus tenus d'être des témoins passifs.

"RECONSTRUIRE L'INFRASTRUCTURE"

Mais politiquement, le terrain reste miné. "Notre succès dépendra du respect de la résolution par les parties", assure un fonctionnaire onusien. "Que vont faire les Libanais avec le Hezbollah ?", demande un autre. "Nous n'allons pas le désarmer nous-mêmes, ce n'est pas dans notre mandat", poursuit-il.

Avec à sa disposition 60 000 hommes sous-équipés, dont moins d'un tiers seraient opérationnels, le gouvernement libanais, dont fait partie le Hezbollah, s'est engagé à dépêcher 15 000 soldats dans le Sud, avec l'équipement nécessaire. Cette armée, patiemment réunifiée après la guerre interlibanaise (1975-1990), est composée pour moitié de musulmans (chiites et sunnites) et pour moitié de chrétiens (tous rites confondus). Elle reste encadrée par un grand nombre d'officiers formés à Damas du temps de la tutelle syrienne.

Tout déploiement sera par ailleurs un cauchemar logistique. "Il sera indispensable d'avoir des unités du génie pour reconstruire l'infrastructure, les routes et les ponts", explique un attaché militaire, présent à la réunion de samedi. La nouvelle force risque aussi d'avoir un budget bien supérieur aux 98 millions de dollars (près de 80 millions d'euros) annuels de la Finul. "Les Etats membres devront être prêts à payer", prévient une responsable onusienne.
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http://www.newsru.co.il/mideast/16aug2006/eu_le.html

Правительство Франции не торопится с решением о передислокации 1.700 своих миротворцев из северных районов Ливана на юг страны. Официальный Париж заявляет, что пока неясны ни полномочия миротворчески сил, ни их статус, ни задачи, которые будут перед ними стоять.

После отказа администрации США направить американских миротворцев в Ливан власти европейских государств проявляют максимальную осторожность в принятии решений по данному вопросу. В Вашингтоне выражают надежду на то, что страны ЕС и Турция направят свои силы в Южный Ливан.

На сегодняшний день о готовности направить своих миротворцев в район между рекой Литани и северной границей Израиля заявили Малайзия (готова прислать до 1.000 военнослужащих) и, с рядом оговорок, Италия (до 3.000 солдат).

В Испании продолжаются переговоры между правительством и оппозицией о возможной отправке в Ливан 700-800 миротворцев. Это решение должно быть утверждено парламентом и не будет принято до конца августа.

Норвегия заявила, что может отправить в Ливан 100 военных моряков и 4 торпедных катера – для контроля ситуации в прибрежных водах. Дания отказалась посылать своих миротворцев, но готова отправить в Ливан военное судно. Финляндия заявляет, что может отправить в Ливан 100-200 военнослужащих.

Возможность отправки своих солдат в Ливан говорят также Ирландия, Новая Зеландия и Индонезия.

В настоящее время миротворческий контингент UNIFIL включает в себя военнослужащих из Франции, Китая, Ганы, Индии, Ирландии, Италии, Польши и Украины.
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СообщениеДобавлено: Среда, 16 Август 2006, 14:49:41    Заголовок сообщения: Ответить с цитатой

http://www.newsru.co.il/press/16aug2006/lm_be.html

Усилия международного сообщества по прекращению войны в Ливане наглядно демонстрируют трудности, которые испытывает Европейский союз на дипломатической арене. Некоторые входящие в него государств сыграли более или менее заметную роль в поиске решения: Италия – приняв в Риме 26 июля участников международной конференции, Великобритания – представив через два дня в Вашингтоне план выхода из кризиса, Франция – проведя в Нью-Йорке переговоры с США вокруг резолюции, принятой ООН 11 августа. Но решающим образом повлиять на исход конфликта Европа оказалась не в состоянии. Несмотря на то что ее дипломаты не раз выступали с предложениями о посредничестве, было в очередной раз доказано, что международные отношения – это прежде всего прерогатива государств. У каждого из них – свои традиции, свои симпатии, свои интересы. Координация политики на общеевропейском уровне не является их главной заботой.

В данном конфликте такая координация была затруднена разногласиями между европейскими странами вокруг путей урегулирования кризиса. Они проявились на конференции в Риме, где французы выступили с требованием немедленного прекращения огня, с чем не согласились американцы, поддержанные британцами. Тогда участники согласились с довольно расплывчатой формулировкой, согласно которой они брали на себя обязательство "немедленно начать работу по скорейшему прекращению огня".

Различия в позициях выявились и на двух совещаниях министров иностранных дел европейских стран в Брюсселе (17 июля и 1 августа), где они приняли форму семантического спора вокруг терминов "немедленное прекращение боевых действий" и "немедленное прекращение огня". В итоге страны ЕС пришли к согласию по поводу первой формулировки, которую сочли менее жесткой для Израиля, и отвергли вторую, которую предлагала председательствующая Финляндия (при поддержке Франции).

Раскололся Евросоюз и в вопросе об условиях возможного развертывания миротворческих сил: французы считали, что оно должно быть осуществлено после достижения политического соглашения, а англичане – что оно должно ему предшествовать. Французы получили поддержку в Брюсселе, но не в ООН, где, как поясняют они, ситуацию изменило решение о размещении на Юге ливанской армии.

Другая линия разлома возникла по поводу целесообразности вступления в диалог с крестными отцами "Хизбаллы" – Ираном и Сирией. Глава французского МИДа Филипп Дуст-Блази шокировал своих партнеров, с похвалой отозвавшись о "стабилизирующей роли" Тегерана в регионе, но позже скорректировал это свое высказывание. Выбился он из общего ряда и тем, что отверг любые переговоры с руководителями Дамаска, хотя его германский и испанский коллеги не отказывались от встречи с сирийскими представителями.

Эти различия в подходах не способствовали усилению позиции европейских стран. Несмотря на попытки примирения со стороны председательствовавшей Финляндии, которая старалась всеми силами добиться сближения точек зрения, Европа говорила о ливанском конфликте далеко не единым голосом.

Тем не менее Евросоюз не бездействовал. Итоги своей деятельности он оценивает положительно, хотя и признает их ограниченность. В дипломатическом плане, напоминает он в документе от 8 августа, ЕС активно включился в поиски политического урегулирования, призвав стороны к прекращению военных действий, выразив готовность участвовать в международном миротворческом контингенте, поддержав усилия ООН. Его представители выезжали в зону конфликта, чтобы подтвердить присутствие Европы и ее солидарность с народами региона.

Гуманитарная помощь. Пять европейских стран, входящих в Совет Безопасности – Франция и Великобритания (постоянные члены), Дания, Греция и Словакия (непостоянные члены) – выполнили свою миссию, хотя, как отметил финский министр иностранных дел Эркки Туомиойя, "Совет Безопасности – это инстанция, в которой с европейской координацией дело обстоит хуже всего". Во всяком случае, комиссар по вопросам внешней политики ЕС Бенита Ферреро-Вальднер с удовлетворением констатировала, что резолюция, принятая 11 августа, содержит основные выводы, к которым пришли европейские министры.

Но в первую очередь европейские страны отмечают, что они предприняли значительные усилия в области оказания гуманитарной помощи и многое готовы сделать для борьбы с "черным приливом", который загрязняет ливанские пляжи после бомбардировки электростанции в Джие, и для восстановления страны. Комиссия и государства-члены выделили 100 млн евро (половину из которых составляют средства общеевропейского бюджета, а вторую половину – национальные бюджетные средства) на оказание помощи пострадавшему населению. Комиссар ЕС по вопросам гуманитарной помощи Луи Мишель находится в зоне конфликта с 14 по 17 августа: он оценивает потребности в помощи, которые, по его словам, растут с каждым днем.

Евросоюз неоднократно просил Израиль установить безопасные коридоры для доставки помощи и уважать международное гуманитарное право. В начале кризиса он помог эвакуации тех, кто хотел покинуть Ливан. Наконец, он по просьбе ливанских властей предпринимает попытки предотвратить экологическую катастрофу, угрожающую прибрежной зоне, и обещает в перспективе поддержать усилия по восстановлению страны.

Не вполне ясно, почему Жак Ширак счел нужным в своем письме финскому премьер-министру Мартти Ванханену от 20 июля высказаться за "европейскую инициативу", которая позволила бы услышать "оригинальный и взвешенный" голос Евросоюза. Хотел ли французский президент подчеркнуть этим слабость Европы, что он любит делать? Во всяком случае, за все это время он ни разу не обмолвился о роли Евросоюза – разве что заявил 19 июля, что он "мобилизовал Европу" на поддержку идеи гуманитарного перемирия.

Бесспорно, Европейский союз, несмотря на присутствие в регионе, довольно скромно проявил себя в управлении конфликтом. Ни США, ни Израиль, в руках которых находились главные ключи кризиса, не хотели, чтобы он выполнял более важную функцию. Но какой европейский глава государства или правительства искренне хотел бы доверить ему главную роль?
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СообщениеДобавлено: Среда, 16 Август 2006, 14:52:58    Заголовок сообщения: Ответить с цитатой

http://www.newsru.co.il/press/16aug2006/ft_fr.html

Вчера представители Франции подчеркнули, что Париж воздержится от руководства укрепленными международными силами в Южном Ливане в отсутствие гарантий ливанского правительства, что вооруженная шиитская организация "Хизбалла" будет разоружена.

Требования были изложены накануне сегодняшнего визита французского министра иностранных дел Филиппа Дуст-Блази в Бейрут. Визит, вероятно, станет поворотным в решении судьбы многонациональных сил ООН, цель которых – обеспечивать выполнение прекращения огня между "Хизбаллой" и Израилем.

Советники Дуст-Блази заявили, что он хочет услышать план ливанских военных по удалению ракет "Хизбаллы" из "буферной зоны" в Южном Ливане.

Французские чиновники признают, что разоружение "Хизбаллы" не произойдет в одночасье, но говорят, что международные силы не будут развернуты, пока не будет создана демилитаризованная зона. Но приезд французского министра совпадает с моментом, когда ливанское правительство всеми силами пытается уговорить "Хизбаллу" вывезти свое оружие из 20-километровой зоны в Южном Ливане – района, фактически находящегося под контролем военизированного движения.

Советники ливанского премьер-министра Фуада Синьоры вчера заявили, что продолжаются дискуссии с целью найти национальный консенсус по демилитаризованной зоне и подготовить почву для развертывания ливанской армии и международных сил.

Чиновники в Бейруте дали понять, что армия не будет вступать в бой с "Хизбаллой", рискуя спровоцировать внутренний конфликт. В понедельник вечером министр обороны Ливана Элиас Мурр заявил местному телеканалу LBC, что у армии нет намерений разоружать "Хизбаллах" на юге. Он высказал предположение, что "Хизбалла" понимает, что в буферной зоне больше не должны видеть оружие, но добавил: если военные наткнутся на ракеты, они не станут их забирать.

Израиль должен передать "буферную зону" под контроль ливанской армии и сил ООН, которые придут в качестве подкрепления для имеющихся двух тысяч миротворцев UNIFIL.

Дипломаты в Париже обеспокоены тем, что "Хизбалла", провозгласившая прекращение огня "исторической победой" арабов, получает ободрение – тем самым вероятность ее разоружения уменьшается.

Но французские чиновники заявили, что Дуст-Блази не примет ливанский план, в котором не будет полного разоружения "Хизбаллы", начиная с 20-километровой зоны к югу от реки Литани.

Ожидается, что Франция развернет самый большой контингент, примерно в 5 тыс. военнослужащих, в составе будущих многонациональных сил.

О возможности своего участия заявили также Италия, Испания, Германия, Малайзия, Индонезия, Австралия и Новая Зеландия.
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СообщениеДобавлено: Четверг, 17 Август 2006, 18:45:29    Заголовок сообщения: Ответить с цитатой

http://www.newsru.co.il/mideast/17aug2006/day_war37.html

Министр обороны Франции Мишель Альо-Мари сообщила сегодня, что французские военные готовы возглавить усиленный контингент миротворцев в Южном Ливане UNIFIL. Глава оборонного ведомства добавила, что Франция готова руководить контингентом до февраля 2007 года.
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