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Как ЭТО делают обезьяны....

 
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Zabougornov
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СообщениеДобавлено: Вторник, 8 Август 2006, 16:13:41    Заголовок сообщения: Как ЭТО делают обезьяны.... Ответить с цитатой

Des amours de primates
LE MONDE | 08.08.06 | 15h59 • Mis à jour le 08.08.06 | 15h59

Chez les chimpanzés, le baiser est une marque d'amitié. Rien de sexuel là-dedans. Le personnel animalier des zoos le sait et reçoit volontiers cette marque de confiance. Quelle ne fut pas alors la surprise de ce gardien à qui l'on présenta un jour un bonobo, et qui, acceptant comme d'habitude le baiser qu'il lui proposait, se retrouva avec la langue du singe dans la bouche ! Un french kiss, l'acte érotique le plus humain qui soit, pratiqué par un autre primate.

"Descendre d'un singe, mon cher, espérons que cela n'est pas vrai, et si cela était, prions pour que cela ne se sache pas !", s'écriait l'épouse de l'évêque anglais Worcester. On était en 1860, Darwin venait de publier son Origine des espèces. La même année, de l'autre côté du Channel, une statue d'Emmanuel Frémiet intitulée Gorille enlevant une négresse faisait scandale dans les cercles de l'art parisien, allant jusqu'à choquer Baudelaire par sa bestialité. C'est dire combien la sexualité des singes anthropoïdes, dont la découverte restait récente et la connaissance quasi nulle, était alors taboue. Trop risqué. Trop dérangeant. Le "singe nu" est fier d'avoir le plus gros cerveau de tous les primates, mais "il s'efforce de dissimuler le fait qu'il a aussi le plus gros pénis", souligne le primatologue Desmond Morris. Il y a un demi-siècle encore, il restait de bon ton de cacher ce sexe que nous ne savions voir. Et d'oublier du même coup celui de nos proches cousins, de crainte qu'il ne brouille les frontières jusqu'alors bien tracées entre humanité et animalité.

Et de fait : il a suffi d'ouvrir les yeux pour le vérifier, l'homme et la femme n'ont pas inventé grand-chose dans ce domaine. Pas plus en matière de séduction amoureuse que d'infidélités. De même a-t-il suffi de regarder pour découvrir que les amours des primates n'étaient pornographiques que dans nos fantasmes - comme en témoigne l'ancien nom taxinomique du chimpanzé, Pan satyrus.

Ce qui existe chez les animaux, ce n'est pas le sexe, c'est le système sexuel. Un programme génétique qui commande les muscles et les comportements au gré des pressions écologiques, et qui génère à son tour une formidable diversité de moeurs autour desquelles se tissent les liens affectifs et sociaux de l'espèce.

Prenons le gorille et son cortège d'idées reçues. Un être hypersexuel qui kidnappe et viole les femmes ? Le monstre n'existe que dans les chansons de Brassens, les contes africains et l'imaginaire colonial. Et si le héros du film King Kong (de Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack, 1933) apparaît à l'écran dépourvu de ses attributs virils, ce n'était peut-être pas dans le seul but de masquer toute sexualité explicite comme l'exigeait à l'époque Hollywood. C'était peut-être aussi - fût-ce de manière inconsciente - pour cacher la vérité peu spectaculaire de leur dimension.

Cinq centimètres tout compris en érection, c'est peu pour un géant agressif et violeur... Mais c'est ainsi : le plus grand, le plus noir, le plus craintif des anthropoïdes possède un sexe minuscule. Et la libido d'un eunuque - libido que les femelles, il faut dire, ne stimulent guère. Elles ne se laissent conter fleurette qu'une fois tous les quatre ou cinq ans, lorsqu'elles estiment avoir fini d'élever leur petit dernier. Mais il leur faut alors, parfois, insister lourdement pour réveiller les ardeurs de leur mâle, qui s'acquittera laborieusement de ses devoirs conjugaux : trois cents mouvements de bassin répartis en trois chevauchées par heure, pendant trois heures, pour obtenir une éjaculation.

La contrepartie ? Un harem harmonieux, composé d'une dizaine d'individus : des femelles et leurs petits sur lesquels un mâle adulte "à dos argenté" règne en parfait pater familias. Sans volupté, mais dans la sérénité. De quoi s'inquiéter en effet quand on peut être certain de la fidélité de ses dames ? Il n'y a guère qu'un rival surgissant à l'horizon pour inciter ce géant débonnaire à la bagarre. Si le vainqueur est le nouveau venu, il n'hésitera pas à supprimer les plus jeunes membres de la troupe afin que leurs mères soient plus rapidement fécondables. On veut bien être gentil, mais il y a des limites.

Car les stratégies sexuelles des grands singes, qu'elles soient sages ou débridées, n'ont finalement qu'un seul et même objectif : transmettre ses gènes à la plus grande descendance possible. Autant dire que la monogamie ne domine pas ! Et que la parité, sur ce plan, ne règne pas entre les représentants des deux genres. Les mâles produisant bien plus de spermatozoïdes qu'il n'en faut pour féconder une unique femelle toute sa vie durant, c'est le plus souvent la polygynie, et non l'androgynie, qui est la règle.

Un singe anthropoïde monogame ? Il en existe bien un, mais il s'agit du gibbon : l'espèce la plus éloignée de la nôtre sur le plan phylogénétique.

Des quatre espèces les plus proches de l'homme, en revanche, aucune ne pratique cet exercice à hauts risques. Il est donc vraisemblable que leur ancêtre commun, le nôtre donc, ne le faisait pas non plus. Chacun ayant développé, au fil de l'évolution, sa propre manière de multiplier les partenaires.

Celle du gorille, chaque mâle reproducteur défendant un territoire où cohabitent plusieurs femelles. Celle de l'orang-outan, célibataire endurci qui ne s'embarrasse d'aucun devoir familial, ni de préliminaires lorsqu'il s'agit de satisfaire ses pulsions au hasard des rencontres. Celle, encore, du chimpanzé, vivant au sein de groupes temporaires comptant plusieurs mâles et plusieurs femelles, ces groupes s'amalgamant régulièrement pour former une unité sociale plus large selon un système dit de "fusion-fission". Une diversité qui entraîne un corollaire intéressant sur le plan anatomique, puisqu'à chaque stratégie correspond une taille différente des organes sexuels.

"Depuis les premiers constats de Darwin, les travaux conduits sur une très large gamme d'espèces ont permis de dégager une règle générale qui ne souffre guère d'exception : le dimorphisme sexuel s'accentue chez les espèces animales proportionnellement à leur degré de polygamie", précise Frank Cézilly, chercheur en écologie évolutive à l'université de Bourgogne (Dijon). Un dimorphisme qui s'exprimera différemment selon que la compétition entre mâles intervient ou non avant l'acte sexuel.

Dans le premier cas, le poids du mâle et la puissance de ses muscles seront probablement bien plus grands que chez la femelle. Mais la taille de ses testicules restera modérée : dès lors qu'un mâle assoit par la force son emprise sur un groupe de femelles, plus besoin de les honorer de façon répétée pour toutes les féconder. A l'inverse, si les femelles ont la possibilité de multiplier les partenaires durant leur période fertile, la taille des testicules augmentera en relation directe avec le nombre d'accouplements nécessaires pour s'assurer une descendance...

Voilà pourquoi le gorille, proportionnellement à sa taille, est en cet endroit six fois moins bien pourvu par la nature que le chimpanzé. Et pourquoi ce dernier, comparé au gorille ou à l'orang-outan, passe pour un éjaculateur précoce : cinq à vingt mouvements de bassin, répétés quatre ou cinq fois, le tout expédié en moins de cinq minutes.

Et tout cela, affirme la science, pour augmenter les chances de reproduction de l'espèce ! L'Eglise elle-même n'y trouva rien à redire, puisque c'était pour la bonne cause... C'est ainsi que, progressivement, notre regard changea sur la sexualité des grands singes. Et même si leurs façons directes et impudiques, forcément, éclairaient les nôtres d'une lumière légèrement trouble, même si le chimpanzé copulait à tout va, il n'y avait finalement pas de quoi fouetter un chat. Jusqu'à ce que survienne la découverte du bonobo, qui allait tout remettre en question.

La redécouverte, devrait-on dire ! Car elle survint après des décennies d'un "oubli" qui, précisément, pourrait trouver son origine dans la sexualité torride dont témoigne l'espèce.

Dans la rencontre entre le bonobo et l'homme, tout commence en 1929, dans un musée belge. L'anatomiste allemand Ernst Schwarz, après examen attentif d'un crâne de petite taille, y affirme avoir découvert une sous-espèce de chimpanzé. Quelques années plus tard, Pan paniscus monte en grade, et accède au rang d'espèce nouvelle. Mais il faudra attendre près d'un demi-siècle de plus pour que le bonobo commence à être véritablement étudié dans son milieu naturel, la forêt équatoriale de la République démocratique du Congo (RDC). Et pour que l'on admette que cette espèce, génétiquement aussi proche de la nôtre que le chimpanzé, préfère infiniment l'amour à la guerre.

Si les conflits ne prennent presque jamais d'ampleur dans les groupes de bonobos, ce n'est en effet pas par hasard : le sexe, presque toujours, s'y substitue à l'agressivité. Mâles et femelles y ont recours pour lui-même, mais aussi pour réduire les tensions liées à la nourriture, par souci d'apaisement ou encore en signe d'amitié. "Les chimpanzés résolvent les questions sexuelles par le pouvoir, les bonobos les questions de pouvoir par le sexe", résume Frans De Waal, directeur du Yerkes Primate Center d'Atlanta (Etats-Unis). Mondialement reconnu pour ses travaux sur ces deux espèces, il estime que "les trois quarts de l'activité sexuelle des bonobos n'ont rien à voir avec la reproduction, du moins pas directement". Comme celle des humains, cette activité ne connaît d'ailleurs chez eux ni saisons ni périodes d'ovulation. Chez ces adeptes du Kama Sutra, les rencontres se pratiquent chaque jour de l'année, dans les positions les plus variées, et rassemblent pratiquement toutes les combinaisons de partenaires - jeunes compris. Et encore l'accouplement (qui, fait unique dans le monde animal, se pratique parfois les yeux dans les yeux) ne représente-t-il qu'une petite partie du programme ! Masturbation, baiser lingual, fellation, massage croupe à croupe ou ventre à ventre, tout est bon pour se donner du plaisir. Car les sons émis par les bonobos, tout comme leurs expressions faciales, ne laissent guère de doute sur ce point : il s'agit bien de plaisir. Y compris chez les femelles, qui semblent atteindre régulièrement l'orgasme mais ne mettent un petit au monde que tous les cinq ans.

Les bonobos seraient-ils des obsédés ? Même pas. Mais le sexe, dans leur espèce, fonctionne comme une "colle" sociale. Frans De Waal en donne un exemple, observé au Wild Animal Park, près de San Diego, où est élevée sous le climat californien une petite colonie de bonobos. Une scène à trois personnages - Loretta, femelle âgée de 21 ans ; Akili, mâle de 15 ans ; et Léonore, femelle de 13 ans - auxquels le soigneur jette leur nourriture préférée : une botte de feuilles de gingembre.

Chez les bonobos, ce sont les femelles qui ont le contrôle de la nourriture. "Loretta s'en saisit aussitôt, raconte-t-il. Au bout d'un moment, elle permit à Akili d'en manger un peu, mais Léonore rechignait à se joindre à eux. Non à cause de son aînée, mais du mâle, avec qui elle ne s'entendait pas, on ne sait pourquoi. Pour finir, la difficulté fut résolue sexuellement. Léonore s'offrit de loin à plusieurs reprises, puis, le mâle ne réagissant pas, elle s'approcha et frotta doucement sa tumescence génitale sur l'épaule d'Akili." Après quoi elle put enfin se joindre aux autres. Et tous dégustèrent ensemble, paisiblement, les feuilles de gingembre que Loretta tenait toujours dans ses mains.

Loin de se livrer à une orgie ininterrompue, les bonobos se comportent simplement comme si le contact érotique était la chose la plus normale du monde. Une activité parmi d'autres pimentant brièvement, mais très fréquemment, leur vie sociale. En un rien de temps, ils passeront de la nourriture au sexe, du sexe au jeu, de l'épouillage à un baiser, et ainsi de suite... Une absence d'inhibition qui ne laisse aucun humain indifférent. Et qui n'est pas sans choquer les puritains Américains, qui évitent chaque fois que possible d'appeler le sexe par son nom.

"Certains auteurs et scientifiques sont si gênés qu'ils manient l'euphémisme. J'ai entendu des commentateurs dire des bonobos qu'ils étaient "très affectueux" tout en décrivant une attitude qui serait classée X dans n'importe quel cinéma !, s'amuse Frans De Waal. C'est comme écouter un congrès de boulangers qui auraient décidé de rayer le mot "pain" de leur vocabulaire..." Lui, Néerlandais d'origine, ne s'embarrasse pas de ces contorsions stylistiques. "Nous utilisons nos mains pour nous saluer, les bonobos, eux, se saluent d'une poignée de main génitale", résume-t-il. Mais si tout le monde, dans cette espèce, couche avec tout le monde, ce n'est peut-être pas pour la seule douceur de vivre.

En acceptant les avances d'un grand nombre de mâles, la femelle protège ses enfants de leur colère, car aucun de ses partenaires ne peut éliminer l'éventualité que les petits soient les siens. Une hypothèse, seulement, mais que semblent corroborer les faits : en zoo comme en liberté, aucun cas d'infanticide n'a jamais été rapporté chez les bonobos.
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A la guerre comme a la guerre или вторая редакция Забугорнова
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